Hausse du prix du ciment : le coût caché du respect des gabarits au Mali

La récente application stricte de la réglementation sur les gabarits des poids lourds au Mali, saluée pour la protection des routes, entraîne une envolée des prix du ciment sur le marché. Entre contraintes logistiques et répercussions économiques, les consommateurs en subissent les conséquences.

« Aujourd’hui, pour transporter la même quantité de ciment qu’avant, il nous faut deux voyages au lieu d’un », confie un grossiste à Bamako. Une réalité partagée par plusieurs transporteurs qui pointent du doigt la mesure imposée par le ministère des Transports, visant à limiter la charge des gros porteurs.

Résultat : le prix de la tonne de ciment, autrefois autour de 105 000 F CFA, atteint désormais 130 000 F CFA dans certaines zones. Une hausse de près de 30 %, due principalement aux frais supplémentaires liés au transport.

Un transporteur basé à Ségou précise : « Le surcoût est inévitable. Et c’est le client final qui en paie le prix. »

Le ministère du Commerce, lui, reste limité dans ses actions. S’il peut encadrer les marges, il ne peut rien contre cette hausse structurelle alimentée par les coûts logistiques.

En attendant un dialogue entre les acteurs du secteur, le chantier de la cherté du ciment reste ouvert, au grand désarroi des consommateurs et des professionnels du BTP.

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni