top of page

Guinée–Mali : une alliance renforcée contre les tracasseries routières et la criminalité transfrontalière

ree

 

 Le 14 août 2025, le ministre guinéen de la Sécurité et de la Protection civile, Bachir Diallo, aux côtés de son homologue malien, Mossa Ag Attaher. Les deux responsables viennent d’acter une série d’engagements destinés à fluidifier les échanges et à mieux sécuriser la frontière commune.

 

Des blocages persistants aux frontières

 

Depuis des années, commerçants, éleveurs et voyageurs se plaignent des tracasseries routières, de la non-reconnaissance de certains documents officiels, et de pratiques de corruption qui alourdissent le coût des échanges. À cela s’ajoutent la divagation du bétail, les conflits intercommunautaires, ainsi qu’une criminalité transfrontalière qui prend des formes multiples : trafic de migrants, contrebande, exploitation clandestine de mines. Autant de défis qui, selon les deux parties, appellent une réponse concertée et coordonnée.

 

Une feuille de route ambitieuse

 

Réunis les 12 et 13 août à Conakry, les ministres guinéen et malien ont validé un plan en 16 recommandations. Parmi elles :

 

·         renforcer les comités nationaux de facilitation du transport inter-États,

 

·         intensifier la coopération policière et simplifier l’échange d’informations,

 

·         numériser les procédures douanières pour accélérer le transit,

 

·         sanctionner les agents indélicats responsables de pratiques illégales,

 

·         et mettre en œuvre l’accord bilatéral sur la transhumance signé en avril 2022.

 

 

La mise en place de patrouilles conjointes, la création de commissions mixtes pour résoudre rapidement les différends communautaires et l’organisation régulière de campagnes de sensibilisation figurent aussi dans le document final.

 

Un corridor stratégique : Conakry–Bamako

 

Au-delà des aspects sécuritaires, les deux pays ont insisté sur l’importance du corridor routier Conakry–Bamako, vital pour l’approvisionnement et le commerce régional. En sécurisant ce trajet, il s’agit non seulement de réduire les coûts pour les opérateurs économiques, mais aussi de renforcer l’intégration sous-régionale.

 

Vers une concertation permanente

 

Les gouvernements se sont engagés à instaurer un cadre permanent de dialogue, rassemblant les services de sécurité, les douanes et les acteurs du commerce. Objectif : suivre l’application des mesures et réagir rapidement aux nouveaux défis. La prochaine rencontre se tiendra à Bamako, à une date rapprochée pour tenir compte de « l’urgence des questions abordées ».

 

En scellant cette coopération, la Guinée et le Mali affichent la volonté de transformer une frontière souvent perçue comme un obstacle en un espace de solidarité et d’opportunités partagées.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

Commentaires

Noté 0 étoile sur 5.
Pas encore de note

Ajouter une note*
bottom of page