Forum Italie–Afrique : pour Aboubacar Soumahoro, “investir dans les terres d’origine est le premier droit de rester”

« Quand on investit là où il y a de l’énergie, tout le monde grandit », a déclaré le député italien Aboubacar Soumahoro devant un parterre mêlant institutions, chefs d’entreprises, diplomates, universitaires et membres de la diaspora. La Chambre des députés italienne a accueilli, ce 16 octobre, le Forum Immigration et Investissement Italie–Afrique, devenu réalité après plusieurs mois de concertation entre acteurs économiques et institutionnels des deux continents.

Un dialogue voulu “concret”

Contrairement aux rencontres souvent symboliques organisées sur ces thématiques, les promoteurs du forum disent avoir voulu une démarche pragmatique. Il s’agissait, selon les organisateurs, non pas de multiplier les discours, mais de poser les bases d’une plateforme durable, capable de rapprocher investisseurs, territoires et communautés africaines en Europe.

Le député Soumahoro a insisté sur la nécessité de bâtir des alliances stratégiques, de mutualiser les compétences et de consolider des partenariats capables de produire un impact réel dans les pays d’origine.

Migrations et investissements : un même enjeu

Au cœur du message porté par l’élu italo-ivoirien, une idée simple : les migrations et les investissements ne doivent plus être traités séparément. Pour lui, offrir des opportunités économiques dans les pays africains permet de réduire les départs contraints, en particulier chez les jeunes.

Cette approche, qui gagne du terrain dans plusieurs milieux diplomatiques et économiques, repose sur un principe : la mobilité subie n’est pas une fatalité si le développement local devient attractif.

Un forum présenté comme un jalon historique

Dans son intervention, Aboubacar Soumahoro a exprimé sa reconnaissance envers les institutions et organisations qui ont contribué à la tenue de l’événement. Il a salué un « moment historique » qui, selon lui, ouvre la voie à un cadre de coopération renouvelé entre l’Italie et le continent africain.

Reste désormais à voir si les engagements annoncés se transformeront en projets concrets, notamment dans les domaines où les besoins sont les plus pressants : emploi, formation, agriculture, petites industries et entrepreneuriat diasporique.

Et maintenant ?

Les participants espèrent que cette rencontre jettera les bases d’un mécanisme permanent de collaboration économique Italie–Afrique. Des réunions sectorielles devraient suivre dans les prochains mois, afin de préciser les chantiers prioritaires et de mobiliser les financements nécessaires.

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Oura KANTÉ

Malikunafoni