Eswatini : 5,1 millions de dollars des États-Unis pour accueillir des migrants expulsés
- malikunafoninet
- 19 nov.
- 2 min de lecture

« Nous avons été transparents sur chaque étape du processus », insiste le gouvernement d’Eswatini, alors que le pays reconnaît avoir touché 5,1 millions de dollars de l’administration Trump pour recevoir des migrants expulsés des États-Unis. L’accord, révélé dans un contexte de vives critiques venant notamment de Human Rights Watch, remet au premier plan la politique migratoire américaine et ses répercussions en Afrique australe.
Un financement américain pour renforcer les capacités migratoires
Selon les autorités d’Eswatini, l’enveloppe reçue n’est pas un “paiement” pour héberger des expulsés, mais un appui destiné à moderniser les systèmes nationaux de gestion des frontières et des migrations. Le gouvernement assure que Washington prend en charge l’ensemble des dépenses liées à l’accueil temporaire, au suivi administratif et au rapatriement des personnes concernées.
Jusqu’à 160 expulsés concernés… mais seuls 15 sont arrivés
D’après Human Rights Watch, l’accord autorise Eswatini à recevoir jusqu’à 160 migrants renvoyés des États-Unis. Pour l’heure, seuls 15 sont arrivés sur le territoire :
L’un d’eux a déjà été rapatrié en Jamaïque,
Les autres sont en attente d’un retour vers leurs pays d’origine, un processus encore en cours de coordination.
L’ONG estime que ce type de partenariat fragilise les droits fondamentaux des expulsés, en particulier lorsqu’ils n’ont aucun lien avec le pays où ils sont momentanément transférés.
Une entente qui suscite un débat éthique
Critiqué par plusieurs groupes de défense des droits humains, l’accord interroge : un État peut-il tirer avantage financier d’un dispositif d’expulsion qui relève d’un autre pays ? Les autorités d’Eswatini défendent quant à elles une démarche “pragmatique”, expliquant que le financement américain permet de renforcer un système migratoire insuffisamment doté.
Et maintenant ?
Alors que les arrivées se poursuivront potentiellement dans les prochains mois, l’attention reste tournée vers la manière dont Eswatini gérera la suite du programme — et si la pression croissante des organisations de défense des droits humains amènera une révision de l’accord ou un changement de stratégie de la part de Washington.
AfrikMag
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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