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Elon Musk lance “Grokipedia”, une encyclopédie IA pour “toute la vérité”

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« Le but de Grok est la vérité, toute la vérité et rien que la vérité », a déclaré Elon Musk sur X, en présentant son nouveau projet : Grokipedia.

 

Le milliardaire américain, déjà à la tête de Tesla, SpaceX et du réseau social X, s’attaque désormais à un autre géant du web : Wikipédia. Lundi, Elon Musk a officiellement lancé Grokipedia, une encyclopédie en ligne générée par intelligence artificielle, censée selon lui « débarrasser le savoir de toute propagande ».

 

Une encyclopédie “plus vraie” que Wikipédia ?

 

Affichant un design sombre et épuré, Grokipedia reprend les codes visuels de Wikipédia tout en revendiquant une approche radicalement différente. En version “v0.1”, la plateforme compte déjà près de 885 000 articles, loin toutefois des 8 millions de pages du site collaboratif fondé il y a 25 ans, rappelle le Washington Post.

 

Sur son propre réseau social, Musk a promis une version 1.0 « dix fois meilleure », affirmant que cette première mouture est déjà « supérieure à Wikipédia, à [son] avis ».

 

Entre admiration passée et croisade idéologique

 

L’initiative marque un tournant dans la relation entre Musk et Wikipédia. En 2017, l’entrepreneur déclarait encore « adorer Wikipédia ». Mais ces dernières années, il accuse le site de dériver vers le « wokisme » et d’être « une extension de la propagande médiatique ».

 

La rupture s’est cristallisée en janvier, lorsqu’un article Wikipédia évoquant un geste controversé de Musk — interprété par certains comme un salut nazi — a provoqué sa fureur. Sur X, il a alors dénoncé la « manipulation des sources médiatiques » et appelé ses abonnés à « défunder Wikipédia », c’est-à-dire à cesser leurs dons au site.

 

Des biais déjà pointés du doigt

 

À peine mise en ligne, Grokipedia a connu ses premières critiques. Des chercheurs et internautes ont relevé plusieurs erreurs factuelles, des emprunts à Wikipédia et une orientation idéologique marquée. Sur des sujets sensibles comme la transition de genre, la plateforme avance des positions qualifiées de « conservatrices », affirmant que les bénéfices médicaux sont basés sur des preuves « limitées ».

 

Pour Ryan McGrady, chercheur à l’Université du Massachusetts interrogé par le New York Times, le phénomène n’a rien de nouveau :

« La volonté de contrôler le savoir est aussi ancienne que le savoir lui-même. Maîtriser ce qui est écrit, c’est exercer le pouvoir. »

Un outil d’influence sous couvert de vérité

 

Grokipedia reflète la vision d’un Elon Musk de plus en plus engagé dans une guerre ouverte contre ce qu’il appelle « la censure du politiquement correct ». Le site consacre d’ailleurs un long passage à sa propre biographie, saluant sa « vision à long terme pour protéger la conscience humaine » et son ambition d’une « civilisation multiplanétaire autonome ».

 

Derrière l’ambition affichée de neutralité, plusieurs observateurs y voient surtout un instrument d’influence supplémentaire entre les mains de l’homme le plus médiatisé du monde.

 

Reste à savoir si Grokipedia s’imposera comme un concurrent crédible à Wikipédia, ou si elle rejoindra la longue liste des plateformes lancées par Musk pour redéfinir, à sa manière, la vérité en ligne.

 

Source le Figaro

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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