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Cédéao : une troïka pour gérer la sortie des pays de l’AES

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« Nos portes leur restent ouvertes pour l’unité, la solidarité et la vision commune de l’avenir », a lancé Bola Ahmed Tinubu, président sortant de la Cédéao, à l’ouverture du sommet d’Abuja.

 

Réunis ce dimanche dans la capitale nigériane, les chefs d’État ouest-africains ont franchi une nouvelle étape dans la gestion du départ du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. La Cédéao a officialisé la création d’une troïka ministérielle, épaulée par un négociateur en chef et le président de la Commission, pour encadrer les discussions post-retrait avec ces trois pays désormais regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES).

 

Cette structure a pour mandat de veiller au respect des engagements existants, à la protection des droits des citoyens ouest-africains et à la gestion des conséquences économiques, politiques et sécuritaires de la rupture. Bien que le retrait soit devenu effectif en janvier 2025, il s’inscrit dans le cadre légal de l’article 91 du traité révisé de la Cédéao, qui prévoit un délai de notification d’un an.

 

Sur le terrain, la volonté commune de préserver la libre circulation des personnes et des biens a été réaffirmée par les deux camps, évitant ainsi une fracture brutale dans l’espace communautaire. En parallèle, l’AES continue d’affirmer son autonomie avec la mise en place de symboles et d’outils institutionnels communs, dont un passeport, un hymne et un projet de force conjointe.

 

Ce sommet intervient un mois après la réunion tenue à Bamako entre la Commission de la Cédéao et les ministres des Affaires étrangères de l’AES, premier jalon vers un dialogue structuré malgré la séparation.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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