Crise en Guinée-Bissau : l’Union Africaine exige la libération du président et brandit la menace des sanctions
- malikunafoninet
- il y a 5 jours
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L’Union Africaine (UA) a exprimé, ce jeudi, une condamnation sans ambages du renversement du président guinéen-bissauien Umaro Sissoco Embaló. Dans un communiqué ferme, l’organisation panafricaine a exigé sa « libération immédiate et sans conditions », ainsi que le rétablissement de l’ordre constitutionnel.
Zéro tolérance face au putsch
Le ton est sans équivoque. L’UA a rappelé son principe de « tolérance zéro » pour tout changement anticonstitutionnel de gouvernement, un principe sacro-saint depuis son Acte constitutif. Cette prise de position intervient alors que la Guinée-Bissau, un pays d’Afrique de l’Ouest marqué par une histoire politique tumultueuse, connaît une nouvelle secousse violente. Les circonstances exactes de cette tentative de coup d’État, y compris la situation sécuritaire sur le terrain et l’identité des putschistes, restent à préciser.
Une coordination urgente avec la CEDEAO
Face à cette crise, l’Union Africaine ne compte pas agir seule. Elle affirme se coordonner étroitement avec la CEDEAO (Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest), organisation régionale en première ligne sur les dossiers politiques ouest-africains. « L’UA, en coordination avec la CEDEAO, est prête à soutenir tous les efforts pour rétablir la stabilité et protéger la démocratie en Guinée-Bissau », peut-on lire dans la déclaration. Cette alliance suggère la possibilité de mesures de pression concertées, pouvant aller jusqu’à des sanctions économiques et politiques contre les auteurs du putsch, une méthode déjà éprouvée par le passé dans la sous-région.
L’ombre des instabilités passées
Ce coup de force intervient à un moment particulièrement sensible, alors que le pays était engagé dans un processus électoral. L’UA insiste sur la nécessité de respecter ce calendrier démocratique. La Guinée-Bissau, depuis son indépendance, a été le théâtre de plusieurs coups d’État et tentatives de putsch, qui ont durablement entravé son développement et consolidé une culture de l’instabilité politique. La communauté internationale surveille donc avec une inquiétude particulière la capacité des nouvelles autorités de fait à résister aux pressions diplomatiques qui ne manqueront pas de s’intensifier.
La suite des événements se jouera probablement dans les prochaines 48 heures, alors que les capitales occidentales et les Nations Unies sont attendues sur leur position. La libération – ou non – du président Embaló constituera le premier indicateur clair de la résolution des putschistes face à la détermination affichée de l’Afrique.
AfrikMag
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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