COP30 à Belém : le Mali déplore les promesses non tenues des précédentes conférences

« Le Mali regrette la non-tenue des promesses faites lors des COP de Paris et de Bakou », a déclaré la ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mariam Tangara Doumbia, en s’adressant à la tribune de la COP30, à Belém, au Brésil.

Conduisant la délégation malienne à ce rendez-vous mondial sur le climat, la ministre a d’abord transmis les salutations fraternelles du peuple malien au peuple brésilien, au nom du président de la Transition, le général Assimi Goïta, également président en exercice de la Confédération des États du Sahel.

Dans son allocution, Mme Doumbia Tangara a dressé un tableau préoccupant des effets du dérèglement climatique sur le Mali : sécheresses, inondations, vents violents et fortes variations de température menacent durablement les populations et l’économie. Pour y faire face, elle a mis en avant le « nexus climat-paix-sécurité », désormais reconnu comme un enjeu majeur pour le Sahel, ainsi que la Vision 2063 et la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable (2024-2033).

La ministre a également évoqué plusieurs réalisations, notamment la construction de quatre centrales solaires photovoltaïques, des centaines de kilomètres de lignes électriques, ainsi que la mise en service de 512 forages au profit des communautés vulnérables.

Tout en saluant les efforts nationaux, elle a dénoncé le retard persistant dans la mise en œuvre des engagements pris lors des COP de Paris et de Bakou, en particulier sur le financement de l’adaptation, la compensation des pertes et dommages, et le transfert de technologies. « Il est temps que les promesses deviennent réalité », a-t-elle insisté, appelant à une simplification des mécanismes d’accès aux fonds climatiques et à un renforcement de la gouvernance environnementale.

Oura KANTÉ

Malikunafoni