Coopération Mali–États-Unis : un nouvel élan autour des enjeux sécuritaires et économiques

« Le dialogue franc est une condition essentielle pour bâtir une coopération solide. » C’est dans cet esprit que s’est tenue, ce mercredi 9 juillet 2025 à Bamako, une séance de travail entre le Gouvernement malien et une délégation officielle des États-Unis, conduite par M. Rudy Atallah, Directeur adjoint principal chargé de la lutte contre le terrorisme au Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.

Accueillie par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, accompagné de son homologue en charge de la Sécurité, la délégation américaine s’est entretenue avec les autorités de transition autour de plusieurs thématiques stratégiques. L’ambassadrice des États-Unis au Mali était également présente à cette rencontre à fort enjeu diplomatique.

Vers un dialogue rénové et des partenariats renforcés

Cette visite intervient dans un contexte marqué par le repositionnement des priorités sécuritaires et diplomatiques au Sahel. Elle témoigne de la volonté affichée de la nouvelle administration américaine de renouer avec le Mali sur des bases réajustées, privilégiant un partenariat plus équilibré et adapté aux réalités du terrain.

Les discussions ont porté sur la souveraineté sécuritaire du Mali, notamment la montée en puissance de ses forces de défense, la dynamique en cours au sein de la Confédération AES (Mali, Burkina Faso, Niger), ainsi que les défis posés par les soutiens extérieurs présumés à des groupes terroristes actifs dans la région.

Les deux parties ont également évoqué la nécessité d’une lutte concertée, cohérente et sincère contre le terrorisme, dépassant les approches fragmentées ou sélectives. Un accent particulier a été mis sur l’importance de replacer le Mali dans les circuits économiques internationaux à travers la promotion des investissements directs dans une logique de partenariat « gagnant-gagnant ».

Une convergence affichée

À l’issue de cette rencontre, les représentants maliens et américains ont salué leur convergence de vues sur les principaux sujets évoqués. Ils ont réaffirmé leur volonté commune d’inscrire les échanges dans un cadre de coopération durable, fondé sur la confiance, la franchise et le respect mutuel.

Ce réchauffement diplomatique marque une étape importante pour Bamako, alors que le pays cherche à diversifier ses partenariats tout en consolidant son autonomie stratégique dans un environnement géopolitique en mutation.

Oura KANTÉ

Malikunafoni