Conseil des ministres : Santé au travail, nominations stratégiques et diplomatie sanitaire au menu

« Protéger l’Homme au travail et améliorer la productivité nationale », tel est l’objectif affiché par la nouvelle Politique nationale de Sécurité et Santé au Travail (2025-2029), officiellement approuvée jeudi 4 septembre 2025 en Conseil des ministres.

Réuni sous la présidence du chef de l’État, le Général Assimi Goïta, l’exécutif a adopté plusieurs mesures législatives, procédé à des nominations dans divers départements et pris acte de communications majeures sur la scène nationale et internationale.

Une politique pour réduire les risques professionnels

Le décret validant la Politique nationale de Sécurité et Santé au Travail ouvre la voie à un plan quinquennal visant la prévention des accidents et maladies professionnelles, y compris dans le secteur informel. Cette stratégie ambitionne de réduire les risques liés aux activités économiques tout en dopant la productivité.

Nominations dans les secteurs clés

Le Conseil a aussi procédé à une série de nominations stratégiques. À la Défense, plusieurs colonels-majors rejoignent l’Inspection générale des Armées. Dans le domaine de la Sécurité et de la Protection civile, de nouveaux inspecteurs ont été désignés. L’Économie, l’Enseignement supérieur, l’Énergie et l’Agriculture ont également vu la nomination de nouveaux directeurs et responsables techniques. Fait notable : Madani Dravé prend la tête de la Société Énergie du Mali (EDM-SA), entreprise cruciale dans un contexte de forte demande énergétique.

Bamako accueille les acteurs africains de la route

Sur le plan des infrastructures, Bamako abritera du 25 au 27 septembre 2025 les Assises de l’Association des Gestionnaires et Partenaires africains de la Route. L’événement, qui réunira plus de 200 participants de 15 pays, portera sur la durabilité des infrastructures routières en Afrique. Le Mali y voit une opportunité de valoriser son expertise en matière d’entretien du réseau routier malgré les contraintes sécuritaires et financières.

Alphabétisation et numérique

Le Conseil a également validé le programme national de célébration de la Journée internationale de l’Alphabétisation (8-14 septembre), axée cette année sur le numérique comme levier d’inclusion. L’objectif est de promouvoir l’intégration des compétences digitales dans les programmes d’alphabétisation et de mobiliser un financement accru pour le secteur.

Un prix scientifique prestigieux pour le Mali

Autre fait marquant : la distinction internationale du Pr Abdoulaye Djimdé, lauréat du Prix Hideyo Noguchi pour l’Afrique au Japon. Le gouvernement a salué cette récompense qui consacre l’excellence malienne dans la recherche médicale, notamment dans la lutte contre le paludisme.

Diplomatie sanitaire et leadership africain

Sur le plan diplomatique, la ministre de la Santé a représenté le Mali à la 75ᵉ session du Comité régional de l’OMS en Afrique à Lusaka. Elle a été élue première vice-présidente du Comité pour un mandat d’un an. Une reconnaissance qui renforce la position du pays dans la gouvernance sanitaire régionale.

Engagement de la jeunesse sahélienne

Enfin, Bamako accueillera du 9 au 11 septembre la 2ᵉ édition de l’Université d’été des volontaires de la Confédération des États du Sahel. Plus de 300 jeunes des trois pays de l’espace AES y prendront part, avec pour objectif de renforcer l’engagement citoyen et patriotique autour de la souveraineté et du volontariat.

Une vigilance sanitaire maintenue

Sur le plan interne, la situation épidémiologique du pays montre une baisse des cas de dengue par rapport à la semaine précédente. Le président de la Transition a toutefois exhorté la population à respecter rigoureusement les mesures de prévention.

Oura KANTÉ

Malikunafoni