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CHAN 2025 : L’Afrique de l’Est à l’honneur pour une édition inédite et prometteuse

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« C’est plus qu’un tournoi, c’est une vitrine pour notre football local », a résumé un responsable de la Fédération ougandaise à la veille du coup d’envoi. À quelques jours de l’ouverture du Championnat d’Afrique des Nations 2025, les regards se tournent vers l’Est du continent, où trois pays s’apprêtent à écrire une page nouvelle de l’histoire du CHAN.

 

Du 2 au 30 août 2025, le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda co-organiseront pour la première fois une édition du CHAN, une première dans les annales du football africain. Un défi logistique et sportif qui s’inscrit dans une dynamique de montée en puissance de la région, en prélude à la CAN 2027, que ces trois nations accueilleront également.

 

Un CHAN élargi et relevé malgré les absents

 

La huitième édition du CHAN, réservée exclusivement aux joueurs évoluant dans les clubs de leur pays, réunira 19 sélections réparties en quatre groupes. Le format adopté permettra aux équipes des groupes A à C de disputer au moins quatre matchs chacune, favorisant la visibilité des talents locaux. Un vrai tremplin pour de jeunes espoirs souvent loin des projecteurs internationaux.

 

Mais cette édition sera marquée par l’absence notable de plusieurs nations majeures. La Côte d’Ivoire, le Mali et le Cameroun, pourtant habitués des phases finales, ont été éliminés dès les qualifications, parfois au terme de scénarios renversants. Quant à l’Algérie, l’Égypte, la Tunisie et la Libye, elles ont toutes décliné leur participation, invoquant un calendrier trop chargé.

 

Les prétendants au sacre

 

Parmi les favoris, le Sénégal défendra son titre conquis en 2023 avec l’ambition de s’installer durablement au sommet du football local africain. La RD Congo, forte de son expérience et de ses deux titres (2009, 2016), et le Nigeria, toujours redoutable, seront également à surveiller de près.

 

Le Maroc, seul représentant de l’Afrique du Nord cette année, alignera une sélection U24, en cohérence avec sa politique de valorisation des jeunes. Un choix audacieux qui pourrait se révéler payant dans un tournoi où l’énergie et l’engagement priment.

 

Des outsiders comme le Burkina Faso, la Guinée ou encore Madagascar, demi-finaliste surprise de la dernière édition, tenteront de bousculer la hiérarchie et de confirmer leur progression sur la scène continentale.

 

Une organisation à trois têtes, un enjeu continental

 

L’enjeu dépasse le cadre purement sportif. En répartissant les 44 matchs entre quatre stades situés à Nairobi, Dar es Salaam et Kampala, les organisateurs veulent démontrer leur capacité à accueillir de grands événements. Le tournoi servira ainsi de répétition grandeur nature pour la Coupe d’Afrique des Nations 2027.

 

Sur le plan technique, la CAF a désigné 70 officiels pour encadrer la compétition, dont plusieurs arbitres femmes. Parmi eux, la Marocaine Bouchra Karboubi incarne cette volonté d’ouverture et de professionnalisation croissante dans l’arbitrage africain.

 

Un tremplin pour les joueurs locaux

 

Bien plus qu’une coupe, le CHAN est souvent une rampe de lancement. De nombreux joueurs ont accédé à des carrières internationales après s’être illustrés dans cette compétition. Pour les recruteurs, le tournoi est devenu un rendez-vous incontournable pour repérer les futures pépites du continent.

 

Alors que le football africain se prépare à une fin d’année animée avec la CAN 2025 prévue au Maroc en décembre, le CHAN d’août s’annonce comme un prélude idéal. À l’Est du continent, l’heure est à la célébration du talent local, avec l’espoir qu’une nouvelle génération de stars émerge sous les projecteurs.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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