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Burkina Faso : un exercice grandeur nature teste la réactivité de l’aéroport international de Ouagadougou face à une crise aérienne

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« Cet exercice permet d’identifier les points faibles de notre plan d’urgence et d’apporter les améliorations nécessaires », a affirmé Saturnin Théophile Bikyenga, délégué national aux activités aéronautiques nationales.

 

Ce mardi 8 juillet 2025, l’aéroport international de Ouagadougou a été le théâtre d’un exercice de simulation de crise aérienne d’envergure, organisé par la Délégation aux activités aéronautiques nationales du Burkina Faso (DAAN-BF). Baptisé EXOSECU1, cet exercice s’inscrit dans le cadre du contrôle qualité interne et de la mise en œuvre régulière du Plan d’Urgence d’Aéroport (PUA), conformément aux normes de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) et à la réglementation burkinabè.

 

Une simulation rigoureuse d’accident aérien

 

 

L’opération a reproduit le scénario d’un vol fictif en provenance de « Koya » et exploité par la compagnie imaginaire « Kamayas Air », transportant 371 passagers et 12 kg de matières dangereuses, dont des substances radioactives. À la suite d’un impact simulé de foudre, l’appareil demande un atterrissage d’urgence. L’accident se produit hors de la bande de pistes à 8h28.

 

L’ensemble des dispositifs d’intervention a été déclenché : services de secours de l’aéroport, pompiers municipaux, forces de sécurité, services médicaux et équipes de gestion de crise. La simulation a permis la prise en charge immédiate de blessés (28 au total, dont deux grands brûlés), la décontamination des personnes exposées et la mise en place d’un périmètre sécurisé. Un poste médical avancé, appuyé par le SAMU, a procédé au triage et au transfert des victimes vers les hôpitaux.

 

Coordination interinstitutionnelle éprouvée

 

Outre la réponse d’urgence, l’exercice a mis à l’épreuve les capacités de coordination entre les différentes entités impliquées. Le centre directeur des opérations d’urgence locales a mobilisé des représentants de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), de l’ASECNA, des douanes, de la police spéciale, des transports aériens et des compagnies aériennes. Des « ambassadeurs » fictifs ont aussi été intégrés à la simulation pour tester les interactions diplomatiques en cas d’accident impliquant des ressortissants étrangers.

Le procureur du Faso et des enquêteurs spécialisés ont été dépêchés sur les lieux pour le recueil des indices, pendant que des psychologues assuraient l’accompagnement des passagers indemnes et des familles des victimes au sein de l’aérogare.

 

Bilan positif, mais perfectible

 

Selon M. Bikyenga, l’exercice, préparé depuis plus d’un an, a permis de tester l’ensemble des composantes du plan d’urgence, de l’intervention technique à la gestion des communications. Les opérations aéroportuaires ont pu reprendre dès 9h35, après sécurisation complète de la zone concernée.

 

L’événement s’inscrit dans une démarche proactive d’anticipation des risques en milieu aéroportuaire. En renforçant la coordination, la communication et la capacité de réaction rapide, la DAAN-BF entend améliorer continuellement la sécurité et la sûreté des installations aéroportuaires du pays.

 

EXOSECU1 aura ainsi servi de test grandeur nature, révélateur des forces et faiblesses du dispositif, en vue d’un renforcement durable des capacités nationales de gestion des crises aériennes.

 

 

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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