Burkina Faso–Russie : renforcement de la coopération bilatérale autour de l’énergie et de la recherche scientifique

« Le partenariat stratégique entre nos deux nations entre dans une phase concrète », a affirmé Sergueï Tsivilev, ministre russe de l’Énergie, à l’issue de son audience avec le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, ce mercredi 30 juillet 2025 à Ouagadougou.

Conduisant une importante délégation venue de Moscou, le ministre russe est porteur d’une volonté politique claire : traduire en actes les engagements pris par les présidents Vladimir Poutine et Ibrahim Traoré, notamment lors de la visite de ce dernier en Russie en mai dernier. L’entretien a permis de faire le point sur la mise en œuvre du plan d’action bilatéral approuvé par les deux chefs d’État.

Au cœur des priorités : le secteur énergétique. M. Tsivilev a réaffirmé que l’énergie constitue un levier majeur de la coopération entre Moscou et Ouagadougou, avec des projets structurants en vue pour accompagner le Burkina Faso dans sa quête de souveraineté énergétique. Pour mieux coordonner cette ambition, la création prochaine d’une Commission mixte intergouvernementale a été annoncée, destinée à piloter les grands axes de cette coopération.

Sur le volet économique, des représentants d'entreprises russes présents à Ouagadougou entendent explorer des opportunités de partenariat avec le secteur privé burkinabè. Plusieurs rencontres sont prévues pour tisser des liens durables et stimuler les investissements croisés.

Un geste symbolique fort a marqué cette audience : la remise au Président du Faso d’un certificat annonçant l’arrivée prochaine d’un laboratoire mobile microbiologique, mis à disposition par la Russie. Cet équipement de pointe contribuera à renforcer les capacités du pays dans les domaines de la santé, de la recherche scientifique et de la lutte contre les menaces biologiques.

Cette visite de haut niveau témoigne de la volonté partagée des deux États d’élever leur coopération à un niveau stratégique, en misant sur des projets concrets et un dialogue politique soutenu.

Oura KANTÉ

Malikunafoni