Burkina Faso : la renaissance d’un fleuron industriel ouvre la voie à 20 000 emplois
- malikunafoninet
- il y a 6 jours
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« Nous voulons bâtir une économie souveraine, fondée sur nos propres matières premières », confiait un cadre du ministère en marge de l’inauguration. Cette ambition, au cœur du discours économique du Capitaine Ibrahim Traoré, a pris forme ce week-end à Komsilga avec la remise en service de la SN-BRAFASO, une usine emblématique à l’arrêt depuis plus de quinze ans.
Une brasserie entièrement reconstruite grâce à un investissement public massif
L’État burkinabè a injecté plus de 17 milliards de FCFA pour remettre sur pied cette unité de production laissée à l’abandon depuis le début des années 2010. Avec un capital social désormais fixé à 6 milliards de FCFA, l’État détient 70 % des parts, confirmant sa volonté de redevenir un acteur majeur de l’industrie nationale.
Dotée d’équipements neufs, la nouvelle SN-BRAFASO pourra produire jusqu’à 600 000 hectolitres de boissons par an, toutes catégories confondues – alcoolisées et non alcoolisées. L’un des points centraux du projet repose sur l’utilisation de matières premières locales : maïs, sorgho, riz, autant de cultures essentielles pour les producteurs burkinabè.
En relançant cette chaîne industrielle, les autorités misent sur une transformation accrue au niveau national afin de réduire les importations et de dynamiser les filières agricoles.
Un levier majeur pour l’emploi : 300 postes directs et 20 000 opportunités indirectes
La remise en service du site s’accompagne d’un impact social immédiat. Selon la Présidence, 300 emplois directs seront créés, dont 200 postes permanents. À cela s’ajoutent 100 emplois non permanents, destinés aux activités d’appui et aux besoins saisonniers.
Mais l’effet le plus déterminant concerne les 20 000 emplois indirects attendus. Transporteurs, distributeurs, logisticiens, fournisseurs de matières premières : toute une chaîne économique pourra profiter de cette relance industrielle. Pour les agriculteurs, notamment dans les zones productrices de céréales, l’usine représente une opportunité structurelle d’écoulement et de valorisation.
Une orientation assumée vers la souveraineté économique
La relance de la SN-BRAFASO s’inscrit dans une stratégie plus large portée par le Capitaine Ibrahim Traoré : renforcer les capacités productives du pays et privilégier les secteurs à fort impact social. En misant sur l’investissement public, les autorités cherchent à redonner vie à des infrastructures industrielles clés et à favoriser la transformation locale plutôt que l’exportation brute.
Cette dynamique pourrait constituer un signal fort pour d’autres projets industriels en attente et redessiner le paysage économique burkinabè.
Une relance qui pourrait en annoncer d’autres
Avec cette inauguration, le gouvernement ouvre une étape nouvelle pour l’industrie nationale. Reste à savoir si cette renaissance servira de modèle pour d’autres infrastructures en sommeil et comment les filières agricoles s’organiseront pour répondre à la demande croissante.
La réussite de la SN-BRAFASO sera observée de près : elle pourrait devenir l’un des symboles de la stratégie industrielle burkinabè dans les années à venir.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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