Anticorruption : Alger accueille la 7e Assemblée générale de l’AAACA pour renforcer la coopération africaine
- malikunafoninet
- 22 juil.
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L’Algérie confirme son rôle moteur dans la promotion de la bonne gouvernance en accueillant la 7e session de l’Assemblée générale de l’Association des Autorités Anti-Corruption d’Afrique (AAACA). Placée sous le thème « Récupération des avoirs : renforcement de la coopération et de l’échange d’expertises pour une Afrique forte et unie contre la corruption », cette rencontre continentale réunit les représentants des organes nationaux de lutte contre la corruption venus de toute l’Afrique.
Dans un contexte marqué par l’ampleur des fonds publics détournés vers l’étranger, cette édition se veut une plateforme stratégique pour améliorer la coordination, partager les bonnes pratiques et accélérer la restitution des biens mal acquis.
L’Algérie, hôte engagée et déterminée
En accueillant cette session, l’Algérie réaffirme son engagement contre la corruption. Le pays s’est doté de plusieurs structures actives dans ce domaine, à l’image de la Haute Autorité de Transparence, de Prévention et de Lutte contre la Corruption (HATPLC) et de l’Office Central de Répression de la Corruption (OCRC).
Les autorités algériennes poursuivent également un ambitieux chantier de récupération des avoirs détournés, estimés à plus de 30 milliards de dollars, incluant des comptes bancaires, des biens immobiliers et des actifs industriels. Des négociations sont en cours avec plusieurs pays, notamment la Suisse, pour la restitution de fonds liés à d’anciens responsables, tels que Abdeslam Bouchouareb et Chakib Khelil.
Une dynamique continentale
Le choix du thème de cette session reflète une volonté partagée d’agir collectivement face à un phénomène transfrontalier. À travers l’AAACA, les États africains s’efforcent de créer un front commun pour lutter contre l’évasion des capitaux, souvent dissimulés dans des juridictions opaques.
Des exemples inspirants existent déjà. Le Nigeria, qui a récupéré plus d’un milliard de dollars détournés sous le régime de Sani Abacha, illustre le potentiel de la coopération internationale dans ce domaine. Des pays comme la France et la Suisse ont collaboré à plusieurs reprises pour restituer des sommes importantes à Abuja.
Une volonté de transformation durable
Au-delà de la récupération des fonds, l’enjeu est de bâtir des systèmes durables de prévention et de transparence. Les discussions d’Alger visent à mettre en place de nouveaux mécanismes de suivi, renforcer l’engagement des États membres et formaliser des voies judiciaires plus rapides pour la restitution des avoirs.
Selon certaines estimations, des dizaines de milliards de dollars quittent illégalement le continent chaque année. Leur retour pourrait stimuler les économies nationales, financer des projets structurants, et améliorer l’accès aux services sociaux de base.
En se plaçant au cœur de cette dynamique, l’Algérie ambitionne de devenir un carrefour régional en matière de gouvernance, de transparence et de coopération interafricaine.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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