Angleterre : Nasri, le clash qui coûte cher

Parti de Manchester City peu de temps après l’arrivée de Pep Guardiola, Samir Nasri n’en a pas moins eu l’occasion de s’accrocher avec l’entraîneur des Citizens.

Samir Nasri: il n’a aucun regret concernant ses choix de carrière. S’il n’a pas digéré la décision de Didier Deschamps de ne pas l’emmener à la Coupe du monde au Brésil en 2014, il assume en revanche d’avoir quitté Manchester City quelques mois seulement après l’arrivée de Pep Guardiola. « Dans la vie, il faut faire des erreurs pour apprendre et se façonner en tant qu’homme. Bien sûr, je peux me poser la question : qu’est-ce que j’aurais donné avec Pep ? Parce que, au vu de mes qualités, c’est le meilleur entraîneur possible… », n’en a pas moins admis le Marseillais dans un entretien accordé à L’Equipe à l’occasion du choc entre Manchester City et Arsenal.

Le départ de Samir Nasri de Manchester après six années au club est directement lié à l’arrivée de Pep Guardiola. « Quand il est arrivé, j’ai dû m’entraîner seul car je n’étais pas à mon poids de forme. Après, tout s’est bien passé, il m’a demandé de rester. J’avais envie de jouer et il ne pouvait pas me le garantir, ce qui est normal… », a-t-il expliqué. Les quelques semaines passées à City sous les ordres du technicien catalan ont néanmoins été marqué par une sérieuse altercation entre les deux hommes.

Là, je lui dis : « Baisse d’un ton, ne me crie pas dessus

« Je me suis pris la tête avec lui dès nos premières réunions. Le premier jour, il me convoque dans son bureau et il me lance : « Qu’est-ce que tu veux faire ? » Je lui dis : « C’est à toi de me dire si tu comptes sur moi. » Et il me répond : « Je compte sur toi si tu es vraiment bien dans ta tête. » Ensuite, je fais mon premier entraînement, tout se passe bien, il est content de moi. Le lendemain, Pep me convoque de nouveau et là il me crie dessus à propos de mon poids », a-t-il raconté, ajoutant: « Il l’a vite su car on était pesé tous les jours. Là, je lui dis : « Baisse d’un ton, ne me crie pas dessus, je ne suis pas un enfant, j’ai 29 ans. Peut-être que mes vacances ont été une échappatoire pour moi, un moyen de faire ce que j’avais envie de faire parce que je sortais d’une saison difficile et parce que dans ma vie personnelle il s’est passé énormément de choses. » Et là, Pep me répond : « C’est vrai, je suis désolé. » »

Samir Nasri a néanmoins que du bien a dire de l’entraîneur des Citizens. « En one to one, Pep est la personne qu’il est dans la vie de tous les jours. C’est quelqu’un d’arrogant, mais arrogant d’une bonne manière, a-t-il confié. Il sait qu’il est le meilleur entraîneur et il te le fait comprendre. Pep sait ce qu’il apporte au club et il sait que, quand il est venu à City, il avait carte blanche. Donc, pour lui, c’est assez facile d’imposer sa loi. Après, c’est quelqu’un de franc et honnête. »

Source : Sports.fr par François Kulawk