Agriculture : les producteurs des zones Office et Coton exposent leurs doléances au ministre KELEMA

« Nous sommes venus dire nos réalités, et surtout demander des solutions avant qu’il ne soit trop tard », confie l’un des représentants agricoles à la sortie de l’audience. Ce lundi 17 novembre 2025, le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon KELEMA, a reçu une délégation venue des principales zones de production du pays, des périmètres rizicoles de Baguinéda aux terres cotonnières de Koutiala et Bougouni.

Une délégation représentative des zones Office et Coton

Accompagnés d’un représentant du syndicat des Agriculteurs affilié à la CDTM, les exploitants et exploitantes ont fait le déplacement depuis Sélingué, Ségou, Niono, Koutiala, Bougouni et Baguinéda. Leur objectif : exposer directement au ministre les difficultés qui freinent actuellement la campagne agricole.

Intrants, carburant, pistes rurales : un quotidien sous pression

·         Les doléances portent principalement sur :

·         La disponibilité et le coût des intrants agricoles,

·         La transformation des produits,

·         La pénurie de carburant, particulièrement critique en période de récolte,

·         L’état des voies d’accès dans les zones rizicoles,

·         L’aménagement et l’irrigation des périmètres.

Selon les représentants, ces obstacles menacent à la fois la productivité, les revenus des ménages ruraux et les efforts du pays pour renforcer sa souveraineté alimentaire.

Le ministre promet des solutions adaptées au contexte national

Après avoir longuement écouté les intervenants, le ministre KELEMA a salué « la pertinence » des préoccupations remontées. Il a toutefois rappelé que le Mali traverse « un contexte particulier, marqué par les actions des ennemis de la Nation », une situation qui affecte l’ensemble des secteurs.

Malgré ces défis, le ministre a assuré que son département mobiliserait les services régionaux et nationaux pour identifier des solutions rapides et concrètes : alternatives en matière d’intrants, facilitation logistique, stratégies pour maintenir la disponibilité du carburant et appui aux aménagements hydro-agricoles.

L’agriculture, pilier stratégique au même titre que la défense

M. KELEMA a également souligné que l’agriculture et les Forces armées maliennes « constituent les deux piliers de la patrie », rappelant que le pays a choisi de « prendre son destin en main » pour consolider sa souveraineté. Pour lui, cet objectif ne peut être atteint que par la mobilisation collective et la détermination des producteurs.

Et ensuite ?

Alors que la campagne avance et que la pression sur les exploitants demeure forte, les représentants agricoles espèrent que les annonces ministérielles seront rapidement suivies d’actions concrètes. Des rencontres techniques pourraient être organisées dans les prochaines semaines afin de transformer les engagements en mesures opérationnelles.

Oura KANTÉ

Malikunafoni