AES : à Niamey, l’industrie et le commerce au cœur de la consolidation confédérale
- malikunafoninet
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« Notre ambition est claire : bâtir une base industrielle commune capable de transformer durablement nos économies. » Cette orientation a dominé les échanges lors de la 3ᵉ réunion des ministres chargés de l’Industrie et du Commerce de la Confédération des États du Sahel (AES), tenue lundi à Niamey, en présence des acteurs du secteur privé.
La rencontre s’est ouverte sous la présidence du Premier ministre nigérien Ali Mahamat Zen, également ministre de l’Économie et des Finances, dans l’enceinte du complexe Mahatma Gandhi. Elle intervient à quelques jours du deuxième sommet des chefs d’État de l’AES prévu à Bamako, soulignant l’enchaînement stratégique des rendez-vous confédéraux.
Le Mali y était représenté par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, accompagné d’une délégation d’experts. Dans son intervention, le ministre malien a mis en avant la vision souveraine portée par les dirigeants de l’AES, articulée autour des trois piliers fondateurs de la Confédération : défense, diplomatie et développement.
Au cœur des travaux figurait l’évaluation de la feuille de route adoptée à Bamako en octobre 2024. Les ministres ont passé en revue les avancées enregistrées, tout en identifiant de nouvelles priorités destinées à accélérer l’intégration économique. L’objectif affiché est de structurer un espace industriel et commercial cohérent, capable de valoriser les ressources locales et de stimuler les échanges intra-confédéraux.
Les débats ont également mis l’accent sur le rôle stratégique du secteur privé, désormais considéré comme un levier essentiel de la transformation économique. Parmi les pistes examinées figurent la création de zones économiques spéciales à l’échelle confédérale, l’harmonisation des codes d’investissement, l’amélioration du climat des affaires et une commande publique davantage orientée vers les entreprises de l’espace AES.
Moment fort de la cérémonie, la signature de conventions entre les Chambres de commerce et d’industrie et les offices céréaliers des pays membres vise à traduire rapidement les décisions politiques en actions concrètes, notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la résilience économique.
À Niamey, les responsables de l’AES ont ainsi réaffirmé leur volonté de faire de l’industrie et du commerce des moteurs de souveraineté. Un cap qui devrait être précisé et renforcé lors du prochain sommet des chefs d’État à Bamako, attendu comme une nouvelle étape décisive dans la construction confédérale.
Oura KANTE
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