AES : un panel appelle à “bâtir une économie qui se finance elle-même”
- malikunafoninet
- 25 nov.
- 2 min de lecture

« Nous devons bâtir une économie qui se finance elle-même, par ses propres talents et ses propres ressources », a lancé un des intervenants lors du Panel de haut niveau consacré à l’entrepreneuriat, tenu dans le cadre des travaux de la Confédération des États du Sahel (AES). L’initiative, très attendue, a réuni les ministres en charge de l’Industrie, du Commerce et de l’Entrepreneuriat des trois pays membres, ainsi qu’une représentation de la région ghanéenne du Grand Accra.
Modéré par le ministre malien de l’Industrie et du Commerce, Moussa Alassane Diallo, le débat a mis autour de la même table plusieurs personnalités clés :
– Oumou Sall Seck, Ministre malienne de l’Entrepreneuriat National ;
– Abdoulaye Seydou, Ministre du Commerce et de l’Industrie du Niger ;
– Boubakar Savadogo, Ministre burkinabè de l’Enseignement secondaire et de la Formation technique et professionnelle ;
– Sa Majesté royale Drolor Bosso Adamtey, Conseiller d’État du Grand Accra.
Un entrepreneuriat au cœur du projet d’intégration
Au fil des échanges, cinq grands axes ont structuré la réflexion :
• l’entrepreneuriat comme vecteur d’intégration et de souveraineté économique ;
• la nécessité de réformes coordonnées pour harmoniser les politiques de soutien aux entreprises ;
• la mise en place de mécanismes financiers communs ;
• la mobilité des compétences et la facilitation des échanges ;
• la valorisation des innovations locales comme socle de la transformation industrielle.
Derrière ces thématiques, une conviction commune : sans entrepreneurs, l’intégration régionale restera théorique. Les ministres ont ainsi plaidé pour une stratégie permettant aux jeunes, artisans, petites entreprises et industriels de devenir les premiers acteurs du marché régional AES.
Vers un fonds d’investissement unique pour l’AES
Au terme du panel, plusieurs recommandations structurantes ont été formulées. Les pays de l’AES sont notamment invités à :
– Développer des projets communs financés par l’épargne populaire, notamment dans l’énergie, le textile, l’agriculture ou le transport ;
– Mutualiser les investissements et consolider les différents mécanismes existants ;
– Aller jusqu’à la création d’un fonds d’investissement unique, robuste et compétitif ;
– Renforcer les échanges économiques intra-africains ;
– Bâtir une véritable chaîne de valeur régionale ;
– Investir massivement dans les compétences des jeunes et promouvoir la consommation locale ;
– Développer des mécanismes innovants de financement et de soutien technique, dont un Fonds d’investissement AES et des outils de formation, certification et incubation.
Un chantier stratégique pour les mois à venir
Pour les experts présents, ces engagements pourraient marquer un tournant si les trois pays parviennent à traduire ces propositions en politiques concrètes. Les prochains sommets et réunions techniques de l’AES seront ainsi observés de près : ils devront préciser le calendrier, les modalités financières et les acteurs opérationnels chargés de porter cette ambition entrepreneuriale régionale.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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