Médias traditionnels et numériques : vers une entente cordiale au Mali

« Nous devons cesser de nous regarder en chiens de faïence. L’avenir de la communication malienne dépend de notre capacité à dialoguer », a lancé Alkaïdi Touré, SG du ministère de l’Économie numérique, en ouvrant les travaux. À Banankoro, un atelier inédit tente de jeter les bases d’une cohabitation apaisée entre les médias classiques, les créateurs de contenus numériques et les communicateurs institutionnels.

Du 13 au 15 mai 2025, l’hôtel Djamcis de Banankoro vibre au rythme d’un atelier de dialogue inédit entre acteurs de l’information. Organisée par le ministère de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, la rencontre réunit une cinquantaine de participants issus de la presse privée, des réseaux sociaux, de RECOTRADE, de la HAC et d’agences publiques comme l’AMAP.

Objectif : désamorcer les tensions croissantes entre les médias traditionnels, souvent frustrés d’un accès limité à l’information officielle, et les influenceurs numériques, perçus comme privilégiés. RECOTRADE, pour sa part, souhaite dépasser son rôle de communicateur traditionnel pour s’inscrire dans une dynamique plus moderne.

Financé par l’AMRTT, l’atelier alterne groupes de travail et échanges sur la régulation médiatique, les enjeux des réseaux sociaux et les moyens de bâtir une coopération durable. Lors de la conférence inaugurale, Modibo Fofana, président de l’APPEL-Mali, a dressé un état des lieux critique du paysage numérique, appelant à plus de formation, de régulation et d’inclusion.

Un dialogue jugé crucial à l’heure où le Mali veut harmoniser sa stratégie de communication face à la montée des plateformes numériques et aux défis multiples qui secouent le pays.

Malikunafoni