Bamako en mode prévention : deux jours pour organiser la riposte aux inondations
- malikunafoninet
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Deux jours, une même urgence : éviter que la prochaine pluie ne se transforme en drame. Mardi 19 et mercredi 20 août 2025, le Centre international de conférences de Bamako (CICB) réunit maires et présidents de délégations spéciales du District et des communes voisines pour un atelier consacré à la coordination renforcée de la gestion des inondations.
Au menu, un changement de cap : passer d’une réponse « au coup par coup » à une organisation commune, claire et opérationnelle. Concrètement, les élus et techniciens mettent autour de la même table tout ce qui bloque quand l’eau déborde : qui alerte qui, qui décide quoi, qui intervient où, et avec quels moyens. L’idée est simple mais cruciale : l’eau n’a pas de frontières communales, la réponse non plus.
Le calendrier n’a rien d’un hasard. En pleine saison des pluies, quand les averses se succèdent, chaque retard d’information ou de décision peut coûter cher. Les échanges portent sur des gestes très concrets : cartographier les points noirs, harmoniser les plans d’évacuation, nettoyer et maintenir les exutoires, encadrer les occupations de zones inondables, sécuriser les écoles, marchés et centres de santé exposés. Autre priorité : une chaîne d’alerte unique — du service météo au quartier — pour que les messages soient compris rapidement par les populations, via les canaux qu’elles utilisent vraiment.
Les participants planchent aussi sur l’après-pluie : recensement des dégâts, aide d’urgence, réhabilitation rapide, mais surtout retour d’expérience pour corriger le tir dès l’averse suivante. Car derrière les images de ruissellement, il y a des causes bien connues : une urbanisation qui court plus vite que les réseaux, des ouvrages d’assainissement mal entretenus, et une culture du « on verra » qui finit toujours par coûter plus cher que la prévention.
Ce rendez-vous au CICB se veut donc un point d’appui : désigner des points focaux par commune, partager les données, programmer des opérations conjointes (curage, dégagement des caniveaux, enlèvement des dépôts sauvages) et clarifier l’engagement de chacun — collectivités, services techniques, protection civile, associations de quartier — avant, pendant et après les intempéries.
Dit autrement : si chaque commune fait sa part, mais dans le même sens et au même moment, l’ondée reste une ondée. Et c’est tout l’enjeu de ces deux jours : que la saison des pluies rime enfin avec anticipation plutôt qu’avec improvisation. En sortant du CICB, l’objectif est que chacun sache qui appeler, quoi faire et où aller — pour que, la prochaine fois que le ciel s’ouvre, Bamako ait déjà une longueur d’avance.
FAMa
Oura KANTÉ
Malikunafoni
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