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Mali : la bataille pour la transparence s’organise autour des manuels de procédures

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« Le contrôle interne prend aujourd’hui une nouvelle dimension », a déclaré le Premier ministre, Général de Division Abdoulaye Maïga, en ouvrant ce lundi 18 août à Bamako la première session de la Commission nationale de validation des manuels de procédures des services publics.


Réunis dans les locaux du Contrôle général des services publics, les membres de la commission ont pour mission d’examiner quatorze projets de manuels destinés aux structures administratives, financières et comptables de l’État. Une étape technique, mais décisive, dans la volonté des autorités de renforcer la transparence et d’endiguer la corruption.


Un outil contre la corruption


Pour le Premier ministre, cette réforme s’inscrit directement dans la ligne fixée par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, dont la Lettre de cadrage place la lutte contre la délinquance économique parmi les priorités nationales. « La mise en place des manuels de procédures n’est pas une formalité administrative, c’est un instrument de crédibilité et de bonne gouvernance », a-t-il insisté.


Le Contrôleur général des services publics, Badra Alou Coulibaly, a souligné pour sa part que ces outils constituent un repère essentiel pour améliorer la gestion des institutions et réduire les marges d’ombre dans le fonctionnement de l’administration.


Une réforme inscrite dans le Plan d’action 2025-2026


Au-delà du symbole, cette commission s’inscrit dans le Plan d’action du gouvernement adopté par le Conseil national de Transition. Dans son axe 2, le document consacre une série d’activités destinées à structurer et harmoniser les pratiques de gestion publique. L’objectif affiché : instaurer une culture du contrôle interne et rétablir la confiance entre citoyens et administration.


Un contexte de fortes attentes


La démarche intervient dans un contexte où la société malienne réclame plus de rigueur dans la gestion des deniers publics. Depuis plusieurs années, rapports d’audit et enquêtes pointent des irrégularités qui minent la crédibilité des institutions. Les autorités entendent désormais donner un signal fort : aucun organisme public ne devra fonctionner sans référentiel clair, que ce soit pour ses opérations financières, administratives ou comptables.


En ouvrant cette première session, le chef du gouvernement a rappelé que la transparence ne devait pas être un slogan, mais un engagement permanent. La balle est désormais dans le camp de la commission, dont les conclusions sont attendues comme une étape concrète de la refondation de l’État.


Oura KANTÉ

Malikunafoni

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