Le corridor Dakar-Bamako au cœur des échanges sous-régionaux : vers une gestion concertée et efficiente

Durant trois jours, Bamako accueille des journées de partage et d’échanges d’informations sur la gestion des magasinages, des surestaries et des dépôts en douanes, afin de fluidifier le transit des marchandises sur le corridor Dakar-Bamako. Un événement stratégique, marqué par la forte participation des acteurs clés du secteur et des délégations venues du Sénégal, du Burkina Faso, du Niger et du Tchad.

« Le corridor Dakar-Bamako ne doit plus être un sujet de débat, mais un levier de coopération et de développement partagé. » C’est avec ces mots que Bakissima Sylla, président du Conseil Malien des Chargeurs (CMC), a ouvert la cérémonie d’ouverture tenue à l’hôtel Radisson Collection. L’objectif : proposer des solutions concrètes aux difficultés récurrentes liées aux délais, aux coûts de transit, et au manque de coordination entre les parties prenantes.

Placé sous le haut patronage de la ministre malienne des Transports et des Infrastructures, cet événement a réuni les principaux décideurs et techniciens des corridors de la région, notamment les représentants du Port Autonome de Dakar, du Conseil Sénégalais des Chargeurs (COSEC), ainsi que des délégations de l’AES.

Pour Mme la ministre, cette rencontre est une opportunité unique de redéfinir les bases d’une coopération pragmatique, durable et intégrée entre pays partenaires. Elle a appelé à des recommandations réalistes en faveur des opérateurs économiques maliens, souvent confrontés à des obstacles structurels dans le transit de leurs marchandises.

Du côté sénégalais, la directrice générale du COSEC a souligné la nécessité de renforcer le cadre juridique entre les deux pays pour une gestion plus efficace du corridor. Elle ambitionne également d’élargir la coopération aux pays de l’hinterland comme le Burkina Faso, le Niger ou encore le Tchad.

Le jeune directeur du Port Autonome de Dakar a, pour sa part, réaffirmé l’engagement de son institution à offrir un service de qualité, en mettant l’accent sur la simplification des procédures et la formation des acteurs du secteur.

En marge des discours, plusieurs projections vidéo ont mis en lumière les potentialités logistiques du port de Dakar et les efforts de modernisation entrepris. L’événement s’est clôturé par une remise symbolique de tableaux d’art offerts par la délégation nigérienne à certains membres participants.

Trois jours d’échanges donc, dans une ambiance constructive, pour faire du corridor Dakar-Bamako un véritable modèle d’intégration sous-régionale réussie.

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni