Financement inclusif des filières agricoles du Mali : Un résultat satisfaisant enregistré en 2021
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Financement inclusif des filières agricoles du Mali : Un résultat satisfaisant enregistré en 2021


La présente session du comité de pilotage du projet inclusif et du projet SD3C G5 Sahel 1+ était consacrée à l’examen pour l’adoption des plans de travail et budget pour l’année 2022, d’un montant de 7. 921 982 000 Fcfa pour le projet inclusif et 3. 052 888 000 Fcfa pour SD3C, à la validation du rapport narratif et financier de l’exercice passé. Mais aussi à la formulation au besoin d’observations et commentaires qui contribueront à améliorer les performances du projet inclusif et à l’appréciation des difficultés de démarrage du nouveau projet SD3C/G5 Sahel+1.

Le projet inclusif des filières agricoles du Mali est cofinancé par le gouvernement malien, le Fida, le Royaume du Danemark et le Canada. Il met à l’échelle les acquis d’une part, du programme de micro-finance rurale et du projet d’appui au financement rural inclusif soutenus par le Fida et le Canada, qui visaient à assurer une démocratisation des services financiers et une plus grande inclusion des investissements à l’endroit des producteurs les plus démunis.

Et d’autre part, ceux du programme d’appui à la croissance économique et promotion de l’emploi stimulées par le secteur privé sur financement du Danemark. Il a pour vision de promouvoir une transformation durable des filières agricoles en améliorant l’inclusion financière et le partenariat économique entre acteurs depuis les groupes démunis, y compris les femmes et les jeunes, et leurs organisations, jusqu’aux petites et moyennes entreprises agricoles et agro-alimentaires.

Selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, en initiant ce projet, le gouvernement du Mali a le souci de contribuer au relèvement des conditions de vie des populations rurales et de réduire considérablement la vulnérabilité des couches défavorisées (jeunes et femmes) par un accès facile aux produits et services des systèmes financiers décentralisés et autres déterminants de la production en milieu rural.

Entré en vigueur le 9 novembre 2018, pour une période de 6 ans (2019-2024), le projet inclusif a prévu, dans son cycle, l’exécution de six programmes annuels de travail régulièrement adossés au cadre de résultats convenus à sa formulation. Aux dires de Mahmoud Ould Mohamed, l’année 2021, qui consacre le troisième exercice d’opérationnalisation du projet, a été particulièrement affectée par l’impact de la pandémie de Covid-19 et la situation sécuritaire du pays.

Le Projet inclusif présente comparativement aux cibles financières et physiques de fin de projet, un taux de 44,88% d’exécution financière contre 41,62%de réalisation physique. Pour Mahmoud Ould Mohamed, ce résultat assez satisfaisant l’aurait été davantage si le projet n’avait pas été affecté dans son parcours par les effets collatéraux des crises du Covid-19 et celles sociopolitiques du Mali (la désorganisationde l’agenda agricole, impactant ainsi l’animation de l’économie rurale et agricole affectant les capacités de production des OPA et de leurs membres, les difficultés d’accès aux marchés des intrants agricoles, aux petits matériels et équipements agricoles de production, de post récolte ou de transformation et la réduction drastique du pouvoir d’achat des consommateurs), conduisant l’équipe à réadapter la forme et le mode opératoire d’une bonne partie de ses activités et tempérer ainsi ses ambitions.

Il a saisi cette occasion pour saluer et de remercier fortement l’ensemble des partenaires techniques et financiers, particulièrement le FIDA, les coopérations danoises et canadiennes pour leur appui constant et leurs soutiens face aux défis multiformes auxquels fait face notre pays.

Le Projet inclusif, au 31 décembre 2021, aura atteint 34 mois d’opérations sur les 72 prévus pour l’ensemble de son cycle, soit un taux de consommation de 47% de la durée du projet. En clôturant ses 34 premiers mois de mise en œuvre illustrés d’appuis divers à l’endroit des ruraux pauvres, les activités du projet touchent directement aujourd’hui 216. 428 personnes, soit 54% de la cible pour un objectif à terme de 440.000 ruraux au sein des ménages agricoles et les organisations paysannes.

Parmi ses cibles, une attention particulière est accordée aux femmes et aux jeunes, organisés au sein des petits groupements solidaires et des organisations paysannes d’envergure relativement forte, formés et mis en relations d’affaires avec les institutions financières rurales. C’est dans cette dynamique que le projet, sans être exhaustif, a permis à ce jour de renforcer les capacités pour l’inclusion financière et sociale dans les 5 régions d’intervention de 5. 590 groupes démunis pour un effectif total de 169.571 membres, dont 77% de femmes, sur des thèmes riches et variés comme l’éducation financière ; l’éducation climatique et environnementale, l’éducation nutritionnelle, le genre et l’égalité des sexes, jeunes et inclusion sociale ; d’asseoir la culture de l’épargne et de prêt au niveau des petits groupements ; de mettre en œuvre le financement de 4. 891 plans d’affaires d’Agr de jeunes ; d’apporter le financement pour un montant de 1.988.996.807 Fcfa aux PME-OPA et de distribuer 3 000 tonnes d’engrais organiques pour un coût total de 471. 915 000 Fcfa. Le ministre de l’Industrie et du Commerce,Mahmoud Ould Mohamed, a profité aussi de cette occasion pour annoncer le démarrage d’un nouveau projet arrimé au projet inclusif. Il s’agit de la composante Mali du programme régional SD3C-G5 Sahel+1. (Programme conjoint Sahel en réponse aux défis du Covid 19, Conflits et changement climatique).

Le programme SD3C-G5 Sahel+1 vise à renforcer de manière durable la résilience des populations rurales les plus vulnérables de la région du Sahel afin d’atténuer les effets de la crise du COVID- 19, des conflits et du changement climatique. Son objectif de développement est de consolider les moyens d’existence des petits producteurs, en particulier les femmes et les jeunes vivant en zone transfrontalière. Il met l’accent sur l’adoption de pratiques de production durables et sur des approches de cohésion sociale.

Le programme touchera au Mali 152. 000 personnes vulnérables au sein de 25 000 ménages, essentiellement des petits agriculteurs et éleveurs vulnérables très exposés aux crises qui risquent une décapitalisation de leurs actifs de production. Il ciblera à terme un taux de réduction de l'incidence de la pauvreté et de la vulnérabilité dans les zones d'intervention de l’ordre de 20%. Au même moment, 75% des bénéficiaires auront constaté une amélioration de leurs moyens d’existence et de leur résilience et 80% des ménages devraient être satisfaits des services fournis par le projet.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, le jeudi 24 mars, dans la salle de conférence du département.

Source : Le Reporter par Diango COULIBALY

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