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Application de la résolution 1325 des Nations-Unies dans le contexte malien


Favoriser une meilleure connaissance de la 1325 et son plan d'action


Dans le cadre de la mise en œuvre du programme Just Future, l’association pour la promotion de la femme et de l’enfant au Mali (Aprofem) a organisé, du 17 au 18 octobre, à son siège à Torokorobougou, une journée de mobilisation et de réflexion sur l’application de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations-Unies dans le contexte malien : les défis et les perspectives (stratégie de plaidoyer).

La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence de la présidente de l’ONG Aprofem, Bagayogo Aminata Traoré, du représentant de la Maison de la femme, de l’enfant et de la famille rive droite, Ismaël Doumbia, et du représentant de Cordaid, Kola Togo.

Notre pays traverse la pire crise qu'il n'a jamais connue depuis l'avènement de la démocratie et de l'Etat de droit. Cette crise aggravée par les effets de la pandémie à Covid19 a exacerbé les pires violences faites aux femmes sur l'ensemble du territoire national et plus particulièrement dans les zones de conflits. Et contrairement à l'esprit de l'agenda femme-paix et sécurité qui prône le respect et la protection des droits des femmes et des filles en temps de conflit, des graves violations des droits des femmes ont été commises.

Au Mali, d'énormes efforts doivent être consentis pour le respect des droits des femmes. C'est ainsi qu’Aprofem, entant que point focal genre au sein du consortium, a initié plusieurs activités en synergie avec les autres organisations sur la mise en œuvre de la 1325 aux niveaux national et local.

La présente initiative rentre dans ce cadre et a comme objectifs de mobilisation les défenseurs des droits humains afin de réfléchir sur une meilleure application de la résolution 1325 dans le processus de paix et de stabilisation au Mali. Il s'agit en l'occurrence de faire mieux comprendre l'enjeu de la résolution en vue de son appropriation ; de mieux fédérer les synergies en vue de son application à tous les niveaux.

À ce jour, des statistiques confirment le niveau de détérioration des droits des femmes au Mali à la suite de la crise. Le nombre de cas de violences basées sur le genre (VBG) entre 2019 et 2020 a augmenté de 47% (2021 cas à 2981 cas) et 99% des personnes touchées sont des femmes et 36% des VBG sont des violences sexuelles. Selon le système de gestion des informations sur les VBG (GBVIMS), en 2022, 4617 incidents ont été enregistrés dont 97% des survivantes étaient des femmes et 45% des filles de moins de 18 ans.

Face à ces nombreux défis, la résolution 1325 du conseil de sécurité de l'ONU ainsi que ses 9 résolutions connexes toutes axées sur la prise en compte des droits des femmes en période de conflit ainsi que leur prise en compte dans les processus de paix constituent une alternative pour accompagner le processus de paix dans notre pays. L'ensemble des acteurs soucieux de la stabilité et de la paix doivent être mobilisés pour ce faire et principalement les organisations de la société civile.

À titre de rappel, Just Future est un programme financé par le Royaume des Pays-Bas pour le compte d'un consortium d'ONG dont ASSN Wanep-Mali, Search et Cordaid comme leader. Les partenaires locaux de mise en œuvre du programme sont CAD-Mali, RENEDEP, consortium ADD, TRIJEUD et APPROFEM.

Le programme vise l'amélioration de l'accessibilité, la réactivité, la redevabilité des institutions de sécurité et de justice dans le processus de prise de décision politique et de paix, grâce à la mobilisation de la société civile pour une action collective et un plaidoyer en vue de l'accélération et à la localisation de ODD 16+ dans 6 pays fragiles : Mali, Niger, Burkina Faso, RDC, Afghanistan et le Burundi. La stratégie globale de Just Future repose sur le plaidoyer afin de favoriser la prise de décision vers une justice et une sécurité centrées sur la personne avec l'inclusion de tous.

Pour le représentant de la Maison de la femme, de l’enfant et de la famille-rive droite, Ismaël Doumbia, « quand on parle d’insécurité, généralement ce sont les enfants et les femmes qui sont victimes ». Ces deux jours d’activités, à l’en croire, vont permettre aux participants de connaître les défis et les perspectives auxquels ils doivent s’atteler pour pouvoir protéger les enfants et les femmes en période d’insécurité.

Source : Le Reporter par Diango COULIBALY

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