Sommet extraordinaire de la Cédéao sur le Mali À quoi faut-il s'attendre ?

Le dimanche 7 novembre prochain, la conférence des chefs d'Etat de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) se réunira en sommet extraordinaire sur la situation au Mali et en République de Guinée. Ce sommet se déroule dans un contexte marqué par la volonté affichée des autorités maliennes de prolonger le délai de la transition. À quoi les Maliens peuvent-ils s'attendre ?
Depuis la chute du régime d’IBK, la Cédéao multiplie des sommets extraordinaires sur notre pays et y envoie régulièrement des émissaires pour suivre le processus de Transition amorcé en août 2020.
En mai 2021, le vice-président de la transition, non moins président de la junte auteure du coup d'Etat contre IBK, opère un autre coup d'État et s'affirme comme le premier responsable du pays. Mais l'on choisira de l'appeler «rectification de la transition». Cette nouvelle évolution a accru l'attention de la Cédéao sur le Mali.
Récemment, en milieu du mois d'octobre, le président en exercice de la Cédéao s'est rendu en personne à Bamako pour exprimer la ferme volonté de la Cédéao quant au respect des dates des élections. Or, ce n'est un secret pour personne que les autorités actuelles sont dans l'optique de prolonger la durée de la transition.
D'ailleurs, le Premier ministre a fait savoir à la délégation de la Cédéao que leur priorité n'est pas l'organisation des élections. Quelques jours après la visite du président de la Cédéao, le représentant de cette organisation au Mali a été déclaré persona non grata par le gouvernement pour ce qu'on peut appeler «ingérence».
C'est dans ce contexte que la conférence des chefs d'Etat de la (Cédéao) se réunira en sommet extraordinaire sur la situation au Mali et en République de Guinée.
Malheureusement pour notre pays, cette organisation dispose d'une panoplie de sanctions pour faire plier nos autorités à sa volonté. Entre autres, elle peut décréter un embargo contre notre pays, geler les comptes de notre pays à la BCEAO, mobiliser la communauté internationale à suivre ses sanctions.
Toutefois, en prenant certaines sanctions, la Cédéao risque de punir la population innocente en lieu et place des dirigeants. C'est ce qui pourrait peut-être nous sauver.
Source/L'Oeil du Mali par Y.Z
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