Rwanda/CEEAC : Kinshasa dénonce une « fuite en avant » après le retrait de Kigali
- malikunafoninet
- il y a 6 jours
- 2 min de lecture

« Se retirer dès qu’une exigence de redevabilité est évoquée est une menace directe au multilatéralisme », affirme un haut responsable congolais, alors que Kigali a annoncé son départ de la CEEAC, dénonçant une marginalisation.
Sur place à Kinshasa, la réaction ne s’est pas fait attendre après l’annonce choc du Rwanda de se retirer de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Selon les autorités congolaises, ce retrait unilatéral est une « fuite en avant » destinée à échapper aux responsabilités dans la crise sécuritaire à l’Est de la RDC.
Dans un communiqué officiel, Kinshasa rappelle que la présence des forces armées rwandaises sur son territoire viole la Résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU qui ordonne leur retrait immédiat. La RDC condamne également une violation flagrante de l’article 34 du traité révisé de la CEEAC, qui interdit tout recours à la force entre États membres.
Le gouvernement congolais accuse implicitement Kigali de répondre aux appels croissants à rendre des comptes en se retirant de l’organisation régionale. « Se retirer d’un traité dès qu’une exigence de redevabilité est évoquée constitue une menace directe à la stabilité régionale », souligne-t-il.
Du côté rwandais, la décision est présentée comme une réponse à une marginalisation persistante. Kigali reproche à Kinshasa de manipuler le fonctionnement de la CEEAC, notamment en contestant son droit à la présidence tournante, et dénonce son exclusion du sommet de 2023.
Alors que le 26e sommet de la CEEAC, organisé à Malabo, devait relancer la dynamique régionale, cette crise entre Kinshasa et Kigali jette une ombre sur l’avenir de l’intégration en Afrique centrale. Les institutions régionales et internationales sont appelées à renforcer leur vigilance pour préserver la légalité et la stabilité.
Par
Oura KANTÉ
Malikunafoni
Comentarios