Rencontre MATCL et partis politiques : Vers un réajustement consensuel du calendrier électoral
- Amadou Diallo
- 12 août 2023
- 3 min de lecture
Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, porte-parole du Gouvernement, le Colonel Abdoulaye Maïga a rencontré les partis politiques sur la mise en œuvre du chronogramme des élections et des réformes politiques et institutionnelle, le mardi 8 août 2023, au Centre de Formation des Collectivités Territoriales.
Au nom des plus hautes autorités, le Colonel Maïga a remercié très sincèrement les responsables des partis politiques pour le rôle capital qu’ils ont joué dans la bonne organisation du référendum de juin 2023. « Votre mobilisation et votre soutien ont permis d’organiser ce scrutin dans un climat apaisé », a-t-il précisé.
Il a rappelé que notre pays vient d’organiser avec succès le référendum constitutionnel dont les résultats définitifs ont été proclamés par la Cour Constitutionnelle à la suite desquels la Constitution a été promulguée par le Décret n°2023-0401/PT-RM du 22 juillet 2023 du Président de la Transition, Chef de l’Etat. En effet, selon lui, l’adoption de la nouvelle Constitution marque une étape importante vers la concrétisation des engagements pris par les autorités de la Transition pour le retour à l’ordre constitutionnel. « A cet effet, pour l’exécution des prochaines actions inscrites au Chronogramme, mon Département accorde un grand intérêt à ce cadre de concertation qui nous permet, à travers une démarche inclusive et participative, d’échanger en vue d’atteindre nos objectifs. Avec la contribution de chacun de vous, nous serons à même, j’en suis sûr, de maintenir la dynamique enclenchée par le Gouvernement en vue de réussir la mise en œuvre de toutes les réformes politiques majeures et l’organisation d’élections transparentes, crédibles, justes et apaisées, conformément à la vision du Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’Etat », a fait comprendre le ministre d’Etat. « Je voudrais rappeler que contrairement à la date initiale indiquée dans le chronogramme, le référendum constitutionnel demandé par le Peuple à plusieurs occasions, notamment lors des Assises Nationales de la Refondation (ANR), a été organisé avec un léger retard dû à la volonté du Gouvernement d’obtenir un large consensus sur le projet de Constitution, à l’opérationnalisation de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) et à l’installation de ses démembrements.
Le chronogramme prévoyait, à la suite du référendum, l’organisation des élections des conseillers des Collectivités territoriales, suivie des élections législatives et enfin celle du Président de la République », a précisé le Colonel Maïga. Selon lui, il n’est nul besoin de rappeler que le décalage de trois mois de la date initiale du référendum a eu un impact sur tout le reste du chronogramme des élections. « Aussi, la prise en compte des nouvelles Circonscriptions Administratives issues du processus de réorganisation administrative et territoriale nécessite un minimum de temps pour les structures en charge des élections », a-t-il ajouté. Aux dires du Colonel Maïga, il était donc important au regard de ces considérations que le Gouvernement consulte les partis politiques à nouveau afin de recueillir leurs observations et avis pour convenir de façon consensuelle à un réajustement du chronogramme des élections.
A cette occasion, nombreux ont été les représentants et responsables des partis qui ont mis l’accent sur l’organisation des élections présidentielles à date et que le Président démocratiquement élu se chargera d’organiser les autres élections. Tout de même, certains ont suggéré un léger report des élections présidentielles en vue de sécuriser davantage le pays et organiser des élections transparentes, crédibles et apaisées.
Il ressort de la synthèse des propositions des partis politiques sur la conduite de la suite du processus électoral que sur un total de 291 partis politiques saisis, 81 ont fait des propositions, soit 27,83%. L’examen des différentes réponses reçues fait ressortir 17 propositions. Cinq principales tendances se dégagent des différentes propositions, à savoir : proroger le délai de la Transition de 3 à 18 mois afin de bien organiser les élections à venir ; organiser les élections, conformément au chronogramme adopté par le Gouvernement ; tenir l’élection présidentielle à la date indiquée dans le chronogramme et coupler les autres élections ; organiser les élections en 2024, lorsque les conditions sécuritaires seront réunies ; organiser les élections législatives en premier lieu ensuite l’élection présidentielle, et les futures autorités organiseront les autres scrutins.
Source : La Rédaction par Tougouna A. TRAORE
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