Pour avoir écarté le candidat du PDCI, Tidiane Thiam, de la liste électorale : Le parti appelle ses militants à une marche de protestation demain jeudi devant les Tribunaux du pays
- malikunafoninet
- 23 avr.
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La détermination des militants du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) ne faiblit pas. Ils comptent montrer leur muscle demain à la Justice ivoirienne, qui a rendu un jugement, hier mardi 22 avril 2025, interdisant le certificat de nationalité au successeur du président Henri Konan Bédié à la tête du parti de l’Éléphant vert, Tidiane Thiam, qui a quitté son confort parisien pour enfiler la chemise de candidature du parti à la prochaine élection présidentielle. Qui doit se tenir, le 25 octobre 2025.
Motif invoqué par le Tribunal pour fonder sa décision, Tidiane Thiam avait renoncé à sa nationalité ivoirienne, au moment où il s’inscrivait sur la liste électorale en 2024. Pour cette raison, un tiers s’était opposé devant le Tribunal à la délivrance du précieux sésame à lui. Lequel a trouvé cette requête fondée en droit. Par ce motif, il récuse sa demande de certificat de nationalité sans lequel, il ne saurait être électeur, encore être éligible.
Une décision judiciaire, s’il en restait là, priverait des millions d’ivoiriens de leur droit d’électeur, a commenté l’intéressé lui-même dans les médias locaux.
C’est mettre de la pression sur la Justice ivoirienne, que les militants de son parti ont décidé de descendre dans les rues pour manifester leur colère. Les avocats du parti ont déjà annoncé les couleurs, ils comptent attaquer la décision devant des juridictions supérieures pour obtenir son annulation pure et simple.
Se servir de la Justice pour tenter d’écarter des concurrents de taille de la course à la présidentielle du 25 octobre prochain ne frappe pas que le seul candidat du PDCI-RDA, Tidiane Thiam. L’ancien président de la République, Laurant Gbagbo et l’ancien président de l’Assemblée nationale, Soro Guillaume et l’ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, sont également dans le collimateur de la Justice pour diverses raisons. Pour l’heure, la candidature de tous ces poids lourds de la politiques ivoiriennes sont compromises par des décisions de Justice.
Dès lors les Ivoriens se doivent de retenir leur souffle. Car, ce sont des aventures similaires, qui ont valu au pays du président Houphouët Boigny des années d’affrontements armés. C’est pour anticiper sur ces genres de risques potentiels, que l’ONU a dépêché une délégation dans la capitale ivoirienne pour appeler les acteurs politiques à la raison en privilégiant le dialogue comme mode de règlement des différends électoraux pour éviter le pays le syndrome de la guerre civile. Pourvu qu’ils entendent raison.
Malikunafoni
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