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Parité euro-dollar : Une première depuis 2002, sur fond d’inflation galopante


Il faut remonter à 2002 pour retrouver une parité entre l’euro et le dollar, l’année où les Européens de onze pays ont commencé à utiliser la monnaie commune et où les interrogations sur cette nouvelle devise pesaient sur son cours. Ce mardi, l’euro est à nouveau tombé à un dollar.

Les investisseurs privilégient le billet vert, qui a gagné près de 14 % depuis le début de l’année, en raison notamment d’une éventuelle coupure des approvisionnements russes en gaz pour l’Union européenne. Ils doutent du rétablissement par la Russie des flux de gaz après une interruption pour maintenance sur le gazoduc Nord Stream 1. L’énergie en provenance de Russie «est au cœur de la tourmente en Europe», commente Jeffrey Halley, analyste chez Oanda, cité par l’AFP. Lundi, le géant russe de l’énergie Gazprom a entamé dix jours de maintenance sur le gazoduc. L’Allemagne et d’autres pays européens attendent de voir si la livraison de gaz sera rétablie. «La question clé est de savoir si le gaz reviendra après le 21 juillet. Les marchés semblent avoir déjà pris leur décision», note Jeffrey Halley. Un arrêt des livraisons russes entraînerait selon Mark Haefele, analyste chez UBS, «une récession dans toute la zone euro avec trois trimestres consécutifs de contraction de l’économie».


Difficultés face au franc suisse


La Banque centrale européenne aura donc du mal à resserrer sa politique monétaire pour lutter contre l’inflation galopante sans aggraver la situation économique. La Réserve fédérale américaine a plus de marge de manœuvre pour poursuivre ses hausses des taux, les chiffres de l’emploi publiés vendredi ayant montré que l’économie des Etats-Unis résiste pour l’instant mieux. Mercredi, la publication des données sur l’inflation en France, en Allemagne et aux Etats-Unis pourrait nourrir les inquiétudes des investisseurs sur une divergence des économies des deux côtés de l’Atlantique.

L’euro est également en difficulté face au franc suisse, une valeur refuge comme le dollar : il a reculé à 0,9836 franc suisse, un plus bas depuis 2015. Et le dollar brille aussi face aux autres monnaies considérées comme vulnérables au risque : la livre sterling a plongé jusqu’à 1,1807 dollar, un niveau plus atteint depuis mars 2020, quand le début de la pandémie de Covid-19 en Europe, en pleines négociations sur le Brexit, avait fait reculer la devise britannique à son plus bas niveau depuis 1985.

Source : Libération & AFP

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