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Lomé appelle à une diplomatie africaine audacieuse et unie


« Le monde bouge, l’Afrique doit bouger aussi. Elle ne peut rester sans voix, inaudible, marginalisée dans les processus de décision internationaux », a lancé Robert Dussey, chef de la diplomatie togolaise, en ouverture de la 3ᵉ Conférence ministérielle de l’Alliance politique africaine (APA), tenue ce lundi 2 juin à Lomé.

 

Dans une atmosphère empreinte de gravité et d’ambition, plusieurs ministres des Affaires étrangères africains se sont réunis à Lomé autour d’une conviction commune : l’Afrique doit refonder sa place dans le monde. Le thème de cette 3ᵉ conférence de l’APA, « Place de l’Afrique dans un monde en mutation », a servi de tremplin à des échanges francs sur l’urgence d’un repositionnement stratégique et diplomatique du continent.

 

Le ministre malien Abdoulaye Diop, fervent défenseur de l’autonomie stratégique, a rappelé que « déléguer notre sécurité n’est plus une option ». Il a proposé dix mesures concrètes, dont la création d’une industrie militaire africaine et un système collectif de défense, tout en dénonçant l’inaction du continent face à des événements déstabilisateurs comme l’intervention de l’OTAN en Libye.

 

Deux axes ont dominé les débats : la sécurité et les relations avec les BRICS. Tous s’accordent sur l’impératif d’un cadre diplomatique coordonné, rompant avec les approches isolées. L’APA, encore jeune, veut incarner cette nouvelle voie : décomplexée, solidaire, et structurée pour peser dans la gouvernance mondiale.

 

En marge de la conférence, les ministres ont été reçus par le président togolais Faure Gnassingbé, qui a réitéré son soutien à une Afrique souveraine et stratégiquement autonome.

 

Une « Déclaration de Lomé » est attendue pour poser les jalons d’une diplomatie africaine nouvelle, ambitieuse et collective.

 

Par

Oura KANTÉ

 Malikunafoni

 

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