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Le général Langley défend la stratégie US en Afrique



Le chef du commandement des Etats-Unis pour l’Afrique, le général Michael Langley, a vigoureusement défendu la stratégie antiterroriste de son pays sur le continent et il a promis de la renforcer, en dépit du rapprochement croissant avec la Russie et des



Dans une interview accordée à l’agence Associated Press le 29 mai, à Agadir, au Maroc, en marge de l’exercice militaire Afrique Lion, le général a imputé aux campagnes de désinformation russes le sentiment anti-américain observé au Sahel. Il a également estimé que l’armée américaine devait réaffirmer sa stratégie de longue date en faveur de la la stabilité au Sahel.

 

Les 6000 soldats américains stationnés en Afrique ont récemment été confrontés à des revers inédits avec la décision de N’Djamena et Niamey, deux de leurs alliés clé dans la région, de faire appel à l’armée et aux paramilitaires russes et de demander aux Américains d’abandonner leurs bases.


“Un sentiment négatif s’est répandu ces dernières années contre un de nos meilleurs alliés, la France, sur les réseaux sociaux et dans les médias en général », a dit Langley. “Une grande partie de ce sentiment négatif a été encouragé par la mésinformation et la désinformation émanant de la Fédération de Russie. » “Il faut qu’on fasse émerger notre narratif dans ces pays », a-t-il insisté. 



Les coups d’Etat enregistrés au Sahel depuis 2020 sont survenus dans un contexte d’augmentation croissante du nombre des victimes du terrorisme dans la région depuis 2013. L’impuissance des gouvernements civils à enrayer la progression des groupes armés extrémistes a alimenté la frustration des armées nationales, de surcroît humiliées d’apparaître comme les supplétives des armées étrangères. Au Mali, au Burkina Faso et au Niger, les nouvelles autorités militaires ont pris leurs distances avec l’Occident et se sont rapprochées de la Russie. 


Doubler la mise


Plutôt que de remettre en question la stratégie américaine, Langley a dit que les Etats-Unis comptaient “doubler la mise et se réengager avec ces pays » à travers des actions non militaires pour lutter contre le changement climatique et les crises agricoles et pour appuyer la gestion des conflits ethniques et des déplacements de personnes. 


Langley a précisé que les Etats-Unis s’en tiendraient à leur approche gouvernementale privilégiant la bonne gouvernance et le renforcement des institutions au-delà de l’action militaire. Leur armée soutiendra les pays africains selon les modalités qu’ils veulent. Elle n’imposera pas ses idées, a-t-il insisté. Mais il s’est dit convaincu que les juntes ne seraient pas capables de vaincre le terrorisme ni d’assurer la stabilité à long terme. “Je ne veux pas interpeller ces pays mais ce sont des régimes militaires », a-t-il dit.  



Environ un millier de soldats américains stationnés au Niger et une centaine d’autres au Tchad sont en train de vider les lieux. DoublLangley a affirmé que les forces américaines étaient engagées dans leur retrait du Niger en sécurité et en ordre et qu’elles réfléchiraient à leurs futurs partenariats en matière de sécurité plus tard. Il a ajouté que le statut des forces américaines au Tchad serait discuté une fois que le pays aurait installé son prochain gouvernement issu des élections du 6 mai.   



Langley n’a pas précisé si les Etats-Unis avaient l’intention d’ouvrir de nouvelles bases ailleurs en Afrique mais il a affirmé que leur stratégie serait largement guidée par les besoins exprimés par les pays d’Afrique de l’Ouest. Dans les pays côtiers, a poursuivi Langley, les autorités expriment une inquiétude croissante à l’égard de la menace extrémiste violente et elles souhaitent pouvoir être en mesure de surveiller les régions frontalières dangereuses.



“Ce que ces pays demandent, c’est ce que veulent les Etats-Unis », a-t-il insisté. « Nous ne prescrivons rien. » 


Source : MondAfrique

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