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Kayes : 25 membres du réseau QNET écroués pour escroquerie organisée


« C’est un système d’escroquerie institutionnalisé », dénonce Mahamane Maïga, procureur de la République à Kayes. Face à la presse, le magistrat ne cache pas son inquiétude devant l’ampleur du réseau QNET dans la région.

 

Sur le terrain, l’affaire fait grand bruit. Vingt-cinq individus, soupçonnés d’appartenir à la nébuleuse QNET, ont été placés en détention provisoire à Kayes pour tentative d’escroquerie. Leur arrestation fait suite à la plainte d’une femme basée à Bamako, qui a échappé de justesse au piège grâce à la vigilance d’une connaissance.

 

Selon nos sources locales, le mode opératoire du réseau est bien rodé. Les recruteurs promettent des emplois fictifs dans les mines de Sadiola ou Kéniéba, voire des opportunités de migration vers l’Europe, afin d’attirer des victimes venues du Mali et d'autres pays ouest-africains — Burkina Faso, Nigeria, Togo, Côte d’Ivoire. Une fois à Kayes, les candidats sont soumis à une prétendue "formation", qui sert en réalité de porte d’entrée à un vaste mécanisme frauduleux.

 

Plus grave encore, les membres du réseau vont jusqu’à contacter les familles des victimes en simulant des urgences financières, exigeant des transferts d’argent vers leurs propres comptes.

 

Malgré plusieurs opérations menées ces derniers mois pour démanteler le réseau, QNET continue de prospérer dans l’ombre, souvent protégé par des soutiens locaux influents. Les autorités, bien que déterminées, peinent à éradiquer définitivement cette organisation, dont les ramifications semblent profondes.

 

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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