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Inondations au Mali : plus de 5 000 sinistrés, l’État mobilisé pour la riposte

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« Face à la montée des eaux, l’heure est à la vigilance et à l’action. » C’est l’appel lancé par les autorités maliennes à l’issue de la dernière réunion du Comité Interministériel de Gestion des Crises et Catastrophes, tenue le 31 juillet 2025.

 

Le Centre de Coordination et de Gestion des Crises (CECOGEC) a enregistré, au cours de la semaine écoulée, huit nouveaux cas d’inondation et un cas de vent violent. En cumul depuis le début de la saison des pluies, le bilan s’alourdit : 21 cas d’inondation, 3 cas de foudre, 2 cas de vents violents et un éboulement ont déjà été rapportés, causant la mort de 12 personnes et faisant 30 blessés. Ce sont au total 657 ménages, soit plus de 5 300 personnes, qui sont aujourd’hui touchées par ces catastrophes naturelles.

 

Le gouvernement malien a exprimé sa solidarité envers les familles endeuillées et les populations affectées. En réponse à cette situation préoccupante, plusieurs mesures d’anticipation et d’assistance ont été mises en œuvre.

 

Une réponse multisectorielle en cours

 

Des équipements supplémentaires, notamment des motopompes d’épuisement, ont été fournis aux unités de la Protection civile. Une aide humanitaire composée de vivres et de biens non alimentaires a été distribuée à 34 ménages à Kidal, touchés lors des inondations du 22 au 23 juillet.

 

Dans une démarche de sensibilisation, une campagne nationale de communication est lancée depuis le 1er août, à travers les radios nationales, régionales et communautaires, dans quatre langues locales (bambara, peul, sonrhaï et soninké). Elle vise à diffuser les bonnes pratiques en matière de prévention et de réaction face aux inondations.

 

Surveillance accrue des eaux et renforcement de l’alerte précoce

 

Sur le plan technique, les autorités annoncent la mise en œuvre d’études hydrologiques pour déterminer des seuils d’alerte fiables, accompagnées de l’implantation de balises tricolores dans les zones à risque. Les niveaux des eaux dans les barrages de Manantali et de Sélingué font l’objet d’un suivi renforcé, avec des lâchers préventifs d’eau prévus en début de semaine.

 

En parallèle, le système communautaire d’alerte précoce est renforcé, avec notamment l’installation de balises multicolores et la mobilisation des brigades citoyennes dans le cadre du programme « Les mois citoyens ».

 

Des risques toujours élevés en août

 

Sur le plan météorologique, les prévisions annoncent des pluies d’intensité modérée dans la majorité des régions du pays, excepté le nord de Taoudéni. Ces précipitations, couplées à une montée constante des niveaux d’eau, laissent planer un risque persistant d’inondations, notamment dans les zones traversées par des marigots, comme à Bamako, où des crues éclairs sont possibles.

 

Appel à la vigilance citoyenne

 

Les autorités invitent la population à adopter des comportements prudents : éviter les zones inondées, ne pas traverser les routes submergées, se tenir éloigné des berges et des caniveaux en crue, et ne pas utiliser le téléphone ou se réfugier sous un arbre en cas d’orage.

 

Alors que le pays entre dans la phase la plus critique de la saison des pluies, la coordination des efforts entre services publics, volontaires et citoyens s’impose comme la clef pour limiter l’impact de ces catastrophes naturelles.

 

Oura KANTÉ

Malikunafoni

 

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