Grande Muraille Verte : le Mali veut accélérer la restauration des terres dégradées
- malikunafoninet
- 22 août
- 2 min de lecture

« La Grande Muraille Verte est plus qu’un projet environnemental, c’est une promesse faite aux générations futures », a déclaré Mme Mariam Doumbia Tangara, ministre de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, en ouvrant la sixième session ordinaire de l’Agence nationale de la Grande Muraille Verte du Mali (ANGMV), ce 21 août 2025 à Bamako.
Des résultats visibles en 2024
Le Mali, qui s’inscrit dans l’Initiative panafricaine lancée en 2007, a franchi des étapes notables l’an dernier. Près de 87 000 hectares de terres ont été réhabilités, 13 millions de plants produits, 657 forages réalisés pour répondre aux besoins en eau et plus de 19 000 foyers améliorés distribués aux ménages, réduisant ainsi la pression sur le bois de chauffe. Autant d’actions qui traduisent la volonté d’allier protection de l’environnement et amélioration des conditions de vie.
Une ambition qui dépasse le Mali
Avec plus de 2 000 km de long et 215 km de large sur le territoire national, le tracé de la Grande Muraille Verte traverse 12 régions, 92 cercles et 204 communes. Environ 4 millions de Maliens sont concernés par ses impacts directs. Mais au-delà des frontières, ce projet symbolise l’espoir d’un Sahel plus résilient face à la désertification, aux changements climatiques et à la raréfaction des ressources naturelles.
Le poids des partenariats internationaux
Le succès de l’initiative repose aussi sur l’appui de bailleurs internationaux tels que la Banque mondiale, le Fonds vert pour le climat, l’Union européenne, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et la BOAD. Bamako a d’ailleurs accueilli en 2024 la 10ᵉ session du Conseil des ministres de l’Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte, signe de son implication régionale croissante.
Un appel à la responsabilité collective
En tant que présidente du Conseil d’administration de l’ANGMV, Mme Tangara a invité les administrateurs à renforcer leur implication pour améliorer la gouvernance et la visibilité du projet : « Nous devons faire de la Grande Muraille Verte un levier concret de développement durable au service des populations. »
Cette réunion a également enregistré la participation de l’Agence de l’Environnement et du Développement durable (AEDD) et de la Cellule de planification et de statistique du secteur eau-environnement-développement durable (CPS-SEEUDE), en qualité d’observateurs.
Une bataille de longue haleine
La Grande Muraille Verte, pensée comme une ceinture verte traversant tout le Sahel de Dakar à Djibouti, reste un chantier de plusieurs décennies. Mais les résultats engrangés au Mali montrent qu’il est possible de ralentir l’avancée du désert et de redonner vie à des zones menacées. Pour les communautés rurales, il ne s’agit pas seulement d’un projet écologique, mais d’une promesse de survie, de sécurité alimentaire et de stabilité.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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