Dialogue AES-Cédéao : cap sur une position commune

« Il s’agissait d’harmoniser notre position confédérale en vue de la poursuite du dialogue avec la Cédéao dans un esprit d’unité et de responsabilité », a déclaré Karamoko Jean Marie Traoré, ministre burkinabè des Affaires étrangères, à l’issue d’une rencontre avec le président Assimi Goïta à Bamako.

Bamako, 24 mai 2025 — Le président de la Transition malienne, Assimi Goïta, a reçu vendredi les ministres des Affaires étrangères de la Confédération des États du Sahel (AES), au lendemain de l’ouverture officielle des consultations entre la Cédéao et l’AES à Bamako. Objectif : définir une stratégie commune face au retrait coordonné du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’organisation ouest-africaine.

Sous la conduite du ministre malien Abdoulaye Diop, la délégation comprenait ses homologues burkinabè et nigérien, ainsi que l’ambassadrice du Burkina Faso au Mali. Selon nos informations recueillies sur place, les échanges ont permis de faire le point sur les conclusions de la réunion du 22 mai avec la Cédéao, qui avait défini le cadre et le format des prochaines négociations.

Les représentants de l’AES ont réaffirmé leur volonté de mener les discussions de façon collective, rompant ainsi avec les approches bilatérales initialement privilégiées par la Cédéao. La coordination portera sur les volets politiques, sécuritaires, juridiques et de développement. Le président Goïta, en sa qualité de président en exercice de l’AES, a donné ses instructions pour structurer la suite des pourparlers dans un cadre clair et respectueux des positions de chaque partie.

La dynamique unitaire de l’AES entend ainsi s’imposer dans les échanges à venir, dans un contexte de redéfinition des alliances régionales.

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni