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Coopération judiciaire dans l’AES : Les ministres de la Justice tracent les premiers repères à Bamako


« Nous devons faire en sorte que ces criminels ne trouvent aucun répit dans notre espace », a martelé Alio Daouda, ministre de la Justice du Niger, lors de l’ouverture de la première réunion judiciaire de la Confédération AES à Bamako.

 

Bamako, 29 mai 2025 — Dans un hôtel de la capitale malienne, les ministres de la Justice des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) ont entamé une rencontre inédite, axée sur l’unification juridique et le renforcement de la coopération judiciaire. L’événement a été ouvert par le Premier ministre malien, le Général Abdoulaye Maïga, en présence de ses homologues du Burkina Faso, du Niger et du Mali.

 

Les travaux portent sur plusieurs thématiques majeures : création d’une Cour commune de justice, harmonisation des textes régissant les professions juridiques, unification des concepts statistiques judiciaires et pénitentiaires, ainsi que la formation des ressources humaines.

 

Prenant la parole, le ministre burkinabè de la Justice, Maître Edasso Rodrigue Bayala, a rappelé l’urgence de « rapprocher, voire unifier » des systèmes juridiques hérités du colon, pour soutenir la dynamique confédérale initiée en juillet 2024 à Niamey.

 

De son côté, Alio Daouda, ministre nigérien, a insisté sur le rôle central de la justice dans la lutte contre le terrorisme et la défense de la souveraineté des États membres : « Le droit doit être l’arme complémentaire des efforts militaires. »

 

Pour le chef du gouvernement malien, cette initiative répond à la nécessité de bâtir une justice transnationale solide, garante de sécurité juridique pour les citoyens et les investisseurs. Il a souligné que « l’unification du droit et des institutions judiciaires est essentielle au développement économique » dans cet espace en quête de stabilité.

 

En toile de fond : une volonté affirmée d’ancrer la justice au cœur de la construction politique, sécuritaire et économique de l’AES.

 

Par

Oura KANTÉ

Malikunafoni

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