Bamako et Kati : la propreté récompensée à coups de millions
- malikunafoninet
- 15 août
- 2 min de lecture

Ce jeudi 14 août 2025, la Commune V de Bamako a vibré au rythme d’une cérémonie pas comme les autres : la remise officielle de plus de 213 millions de FCFA en matériels d’assainissement aux quartiers lauréats du concours inter-quartiers de salubrité.
L’initiative, lancée le 5 avril dernier par le ministère de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, visait à mobiliser habitants, leaders communautaires et associations autour d’un objectif clair : réduire les risques d’inondations et améliorer la gestion des déchets solides dans la capitale et à Kati.
Durant quatre mois, 32 quartiers se sont affrontés… non pas sur un terrain de sport, mais balai et brouette à la main. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 217 séances de sensibilisation, 327 sorties de nettoyage, 285 lieux publics assainis, plus de 12 000 m³ de déchets évacués vers la décharge finale. Dans la seule commune urbaine de Kati, 77 actions de proximité ont permis d’expliquer l’importance du drainage des eaux pluviales et du maintien de la propreté.
Résultat ? Des rues plus propres, des collecteurs entretenus, des caniveaux dégagés, mais aussi une dynamique communautaire renforcée. « Ce concours a changé notre manière de voir nos espaces publics. Maintenant, chacun se sent responsable de l’état de son quartier », confie une habitante de Bamako.
Lors de la remise des prix, la ministre Mariam Doumbia Tangara a salué « l’engagement concret des jeunes, des femmes et des autorités locales » avant de remercier les partenaires, dont la Banque mondiale, via le Projet de Résilience Urbaine de Bamako (PRUBA), pour leur soutien financier et logistique.
Les lauréats repartent avec un arsenal complet : charrettes, brouettes, gilets, gants, pelles et autres équipements. Mais pour la ministre, l’enjeu va bien au-delà du matériel : « Ces outils doivent servir durablement. La propreté n’est pas un événement ponctuel, c’est un état d’esprit. »
À l’heure où les grandes pluies continuent de mettre à l’épreuve les infrastructures urbaines, cette compétition montre qu’avec un peu d’émulation et beaucoup de volonté, la salubrité peut devenir un sport collectif… que tout le monde gagne.
Oura KANTÉ
Malikunafoni










































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