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Attaque du drone des FAMa à Tin-zawatène : Le Mali porte contre l’Algérie pour agression

Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général de division Daoud Ali Mohammedine. Il était sur l'ORTM dans le rôle de porte-parole du gouvernement de la Transition, eu égard à la profondeur de la crise
Le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général de division Daoud Ali Mohammedine. Il était sur l'ORTM dans le rôle de porte-parole du gouvernement de la Transition, eu égard à la profondeur de la crise

Attaque du drone des FAMa à Tin-zawatène : Le Mali porte contre l’Algérie pour agression

«… En réponse à cette énième provocation du régime algérien, le gouvernement de la Transition décide de convoquer l’Ambassadeur algérien pour protester contre l’hostilité du régime algérien ; se retirer avec immédiat du Comité d’Etat-major conjoint (CMOC) ; porter plainte, devant les instances internationales, contre le régime algérien, pour actes d’agression… » c’est en substance, ce qu’il fallait retenir du communiqué du gouvernement de la Transition, lu par Le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Daoud Aly Mohammedine, en réaction à ce qu’on peut qualifier d’agression algérienne sur notre territoire en couverture de la sécurité de ses suppôts terroristes. Ce communiqué fait suite à une interview du chef d’état-major général des armées, le général de division Oumar Diarra, sur les antennes de la télévision nationale au lendemain du crache dudit drone. Il intervient dans un contexte de flou qui entourait cet incident. Les Maliens, qui attendaient avec impatience les conclusions des enquêtes annoncées par le général Diarra. Ils s’interrogeaient sur ce qui s’est réellement passé dans cette nuit-là ?

L’adresse du ministre Mohammedine à la télévision nationale vient donc lever toute équivoque sur les origines et les auteurs du crache. Selon lui, le gouvernement de la Transition prend en témoin l’opinion nationale internationale que dans la nuit du 31 au 1er avril 2025, un drone des Forces armées et de sécurité de la République du Mali, immatriculé TZ-98D s’est écrasé sur le territoire national, à Tinzawatène, cercle d’Abéïbara, région de Kidal. L’épave a été localisé précisément dans une zone dont les coordonnées géographiques sont les suivantes : 19°52’738“N 2°53’38. 101“E à 9.5Km au sud de la frontière Mali-Algérie.

Il ressort du communiqué que suite à cet incident, une enquête a été immédiatement ouverte. Qui a produit des résultats probants. Ainsi les points ci-après, issues des investigations préliminaires, méritent d’être connus de l’opinion publique nationale qu’en internationale. Il s’agit de la perte de la liaison avec l’appareil dans une position située sur le territoire malien et dont les coordonnées géographiques sont les suivantes 19°51’526“N 2°36.099“E, soit à 10,2 km de la frontière Mali-Algérie ; la distance entre le point de rupture de liaison avec l’appareil et le lieu de localisation de l’épave est de 441 m (les deux points sont tous situés sur le territoire national).

Selon le communiqué les dernières informations transmises par le drone étaient relatives à une rencontre de terroristes de haut profil qui planifiaient des actions. L’aéronef, qui collectait des informations sur cette réunion de planification, est tombé à la verticale, ce qui probablement, ne peut s’expliquer que par une action hostile causée par des tirs de missiles Sol-Air ou Air-Sol. Et le hic qui suscite étonnement est quelques heures après l’incident, le gouvernement de la transition a pris connaissance, par voie de presse, d’un communiqué du Ministère de la Défense Algérienne revendiquant la destruction d’un drone qui aurait violé l’espace aérien de l’Algérie sur 02 km. En conclusion, ces éléments de preuves montrent à suffisance le rôle de l’Algérie dans le crash de l’aéronef des FAMa.


Une enquête pour fonder son argumentaire juridique

Dans le but d’approfondir les enquêtes pour éviter toute jugement hâtif, les autorités maliennes ont demandé aux autorités algériennes de leur fournir des éléments probants étayant la violation de leur espace par un drone de reconnaissance malien. Depuis, 72 heures, aucune suite satisfaisantes n’a été réservée à la demande malienne.

Le gouvernement de la Transition conclut avec une certitude absolue, que le drone des Forces armées et de sécurité malienne, a été détruite suite à une action hostile préméditée du régime algérien. Cette décision repose sur les éléments ci-après : le silence coupable du régime algérien accordé à la demande malienne et son refus de coopérer confirme la responsabilité de ce régime qui a tiré sur le drone entrainant sa chute verticale ; les données précises de la trajectoire de l’appareil, enregistrées dans le système, prouvent sans ambiguïté que l’appareil n’a jamais quitté l’espace aérien de la République du Mali. De surcroit, le point de rupture de liaison du drone et le point de localisation de l’épave sont tous situés sur le territoire national malien ; l’absurdité de l’argument de la violation de l’espace aérien algérien sur 02km. Autrement dit, comment l’épave du drone se serait retrouvée au Mali à 9.5km de la ligne de frontière, si l’appareil avait réellement violé l’espace aérien algérien sur 02km ?

Face à la gravité de cet acte d’agression inédits dans l’histoire des relations entre le Mali et l’Algérie, le gouvernement de la Transition condamne avec la dernière rigueur cette action hostile, inamicale et condescendante des autorités algériennes, dont le Chef de l’Etat, affirmait récemment en mondovision que « 90% des solutions maliennes se trouvent en Algérie ».

En outre, cet agissement prouve, si besoin en était, que le régime algérien parraine le terrorisme international. En effet, la destruction du drone a clairement pour effet, sinon pour but, d’entraver la neutralisation de groupes armés ayant revendiqué des actes terroristes.

Le gouvernement de la Transition, en cette triste circonstance, tout en rappelant la teneur de son communiqué n°64 du 25 janvier 2025 et celle de l’Allocution du Mali, lors de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, condamne l’attitude du régime algérien qui, en plus de servir de base arrière aux groupes terroristes, s’engage aujourd’hui dans la lutte armée pour perpétrer des agressions contre un Etat voisin, en vue de protéger ses suppôts terroristes.


Une plainte pour dénoncer l'agression de l'Algérie

C’est au regard de tout ce qui précède que le gouvernement de la Transition a décidé non seulement de convoqué l’Ambassadeur algérien pour protester officiellement de cette agression, mais de porter l’affaire devant les instances internationales, se retirer avec immédiat du Comité d’Etat-major conjoint (CMOC).

Aussi, le gouvernement de la Transition fait remarquer que cette agression flagrante du régime algérien contre le Mali est en contradiction avec la participation effective de la République du Mali à la guerre pour l’indépendance de l’Algérie, pour soutenir le Front de libération national (FLN).

Enfin, il demande au régime algérien, d’exporter le terrorisme, de cesser d’être une menace à la paix et à la sécurité régionale, puis d’adopter un comportement responsable visant à promouvoir la paix et le développement.

Le gouvernement de la Transition réitère à la population malienne que rien n’entamera la détermination des Forces de Défense et de Sécurité maliennes, sous le leadership du général d’armée Assimi Goïta, président de la Transition, chef de l’Etat, à poursuivre et atteindre son objectif d’éradiquer le terrorisme, sous toutes ses formes.

Suivant cette volonté, dans les heures qui ont suivi l’agression du régime algérien contre le drone malien, d’importantes cibles terroristes ont été frappées avec succès dans la localité de Tinzawatène et ailleurs sur le territoire malien. Ces opérations vont continuer et pourront s’intensifier selon l’évolution de la situation.  

Malikunafoni

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